there’s nowhere we can hide. (aleks)

there’s nowhere we can hide ☾

nouvelle lubie depuis que père prestwich a clamsé, suivre le fils. tous ses faits et gestes, payer des hommes pour qu’ils soient tes yeux lorsque tu n’étais pas là, faire en sorte de savoir ce qu’il mange, avec qui il dort ou même lorsqu’il va aux chiottes. le seul et unique but, admirer dans l’ombre sa descente aux enfers. assister au gala en le voyant en froid avec son meilleur ami, tensions que tu pouvais apercevoir malgré toute la gaité qui parsemait la salle. le voyant au détour de ruelles a refourguer sa came aux clients les plus pressants, le voir mentir, le voir dans entrer dans cette caserne alors qu’un sourire s’affichait sur ton visage. amusée de voir à quel point il pouvait tenter de s’accrocher à ce qu’il lui restait, tout faire pour avoir une vie normale pour ne pas rejoindre les rangs, pour ne pas prendre la place de son père qu’il avait réussi à assassiner. ce sourire de satisfaction lorsqu’on t’a dit qu’il n’était plus, soulagement, libérée d’un poids. mais pas libérée de ta haine, pas libérée de ce qu’il t’a fait endurer, de ce qu’il t’a obligé à faire à tes parents, de ce qu’il t’a obligé à devenir. femme de l’ombre qui, malgré ses antécédents, suivait à la lettre les ordres du patriarche, de celui qui était aux commandes. plus de trente ans de service, te souvenant de tes jeunes années où il faisait tout pour t’endurcir. processus compliqué, mais qui portait ses fruits. te remémorant de toutes ses vies que tu as prise par loyauté envers ces russes. envers cette organisation qui t’avait tout pris. ta vie pour la sienne. tu n’avais pas le choix. tu as été faible et lâche de presser cette détente sur tes parents, mais tu ne le regrettais plus. plus maintenant.

seul, tu le vois entrer dans ce bar. au niveau de ce point de vente, là où la drogue faisait partie de la monnaie intégrale, regardant ces personnes se détruire de l’intérieur pour essayer de ressentir quelque chose, d’entrer dans cette phase de bien être et de paix qui ne durera que quelques heures seulement. avant de finir le sachet. avant de ressentir le manque. le désespoir. le néant. tu patientes quelques instants à l’extérieur, regardant par les fenêtres où il allait se poser, ce qu’il allait commander. attendre de ne pas être prise en flagrant délit, qu’il ne te voit pas avant même que tu ne le veuilles. que tu veuilles être découverte. parce qu’il fallait user, il fallait que tu la joue intelligemment. tout le monde l’attendait, voulait le voir reprendre les rennes. et toi, c’est aussi ce que tu voulais. mais pas pour les mêmes motivations. pour te venger. te venger de cet homme qui t’a tout pris, même si aleks n’avait rien fait, même s’il n’était pas encore né lorsque tu t’es retrouvée orpheline. tu t’es promise de mettre fin à cette lignée, qu’ils soient coupables ou innocents. c’est tout ce qui comptait. tout ce qui a toujours compté. ta soif de vengeance. « pour celui qui ne voulait pas être lié au milieu, on peut dire que c’est raté, n’est-ce pas? » changement de masque, laissant sortir la femme douce et gentille. celle qui lui montrerait qu’elle ne voudrait que l’aider, rien de plus. l’art du camouflage alors que tu t’asseyais face à lui, apercevant ce regard vide, triste, perdu. au fond, tu savais que tu n’allait sûrement pas avoir besoin d’insister pendant des mois, tu vois bien qu’il est déjà au bord du précipice. « tu sais que tout le monde t’attend la bas. encore plus attendu que le messie. y’en a qui rêvent même de te rencontrer. » sourire amusé, intérieurement entrain de décéder devant cette admiration.
@Aleks Prestwich

"When I will lose my integrity. My gun will set me free. But that won't happen yet. 'cause everyone ain't yet dead." ➶ @oksana holub

Le russe il s'accroche à ce qu'il peut. Cherchant la lumière dans ces ténèbres. Pourtant il erre dans les rues, refourguant pilules et poudres. Un moyen d'éviter son appartement, pas sûr de savoir face à quelle Arizona il pourrait se retrouver. La fissure dans sa famille est bien présente. Le seul à blâmer, tout était parti de lui, de ses mensonges de son trafic. Pourtant il continue, comme incapable de faire marche arrière. Se rapprochant dangereusement de la mafia. Cette lutte constante semblait perdue d'avance. Le diable sur son épaule prenant plus en plus de place, multipliant les murmures au creux de son oreille. Plus de remparts pour le protéger. Son meilleur ami s'était envolé, et à juste raison, ils en avaient bavé, trop. Sa relation avec Arizona ne tenant plus qu'à un fil. Désarmé face à elle il ne peut pas se résoudre à ce que tout prenne fin. Qu'elle se détruise par sa faute. Non il reste dans son sillage pour s'assurer qu'elle n'ira pas trop loin. Cet espoir de la voir revenir à la raison, décrocher. Aleks devrait en faire de même, tant qu'il est encore temps, tant qu'il n'a pas franchi l'ultime barrière. Alternant entre la vente, et la surveillance. Il n'y a désormais plus qu'une chose à laquelle il peut espérer s'agripper. La caserne. Faire le bien, compenser. Espérer un jour retrouver une vie normale. Au lieu de rentrer chez lui, chez eux, il préfère aller se poser dans un bar. Pas n'importe lequel. Santa-Monica. Exeter. Chaque ville semblait avoir son coin de camé. Ici peut-être plus qu'ailleurs. La ville de la débauche et de la perdition. Il sait qu'il n'aura pas de mal a écoulé ce stock, de quoi assouvir le manque des piliers de bar. Pas le sien. Ses sentiments causeront sa perte. C'était déjà le cas, il était sur la corde raide. Sa famille vacille et il s'enfonce. Cette attente, ce pouvoir qui lui ouvre les bras un peu plus chaque jour.

Assis le russe attend. Attends d'abord son verre puis les clients. Pianotant sur son téléphone il ferait tout aussi bien de se réserver un aller simple pour la première destination proposé. Disparaitre à nouveau. Quitter cette ville, les problèmes. La quitter elle, lui rendre sa liberté. Trop faible. Désarmé quand elle rentre dans l'équation. Cette mort qui était supposée les libérer, les avait au contraire happés dans ce merdier. Venant à craindre ce qu'il serait capable de faire pour protéger ses proches. « pour celui qui ne voulait pas être lié au milieu, on peut dire que c’est raté, n’est-ce pas? » Son regard quitte son écran. Oksana. Il ne l'avait pas entendu arriver, pas la première fois. Elle avait cette capacité à se dissimuler, jouer avec les ombres. Reine des glaces. Il avait eu vent de son histoire, de ce que le parrain lui avait fait. Réel lavage de cerveau pour qu'elle reste au sein de cette organisation. Peut-être que son géniteur avait cru qu'en répétant l'histoire le Russe suivrait les pas de l'Ukrainienne. « Ouais je suppose que je dois avoir ça dans le sang. » Rire jaune. Peut-être qu'il en avait simplement assez de courir, de croire qu'une autre vie était possible. De croire qu'il existait pour lui une porte de sortie. Autre que la mort. « tu sais que tout le monde t’attend la bas. encore plus attendu que le messie. y’en a qui rêvent même de te rencontrer. » Aleks lève les yeux au ciel avant de secouer la tête. Son père s'était donné du mal pour l'entraîner ici, il avait donné sa vie, pour s'assurer que sa progéniture rentre un jour dans le rang. « Pourtant il parait que d'après le vieux je suis une vraie déception. » Des années qu'il n'avait pas remis les pieds chez lui, et il n'en avait pas particulière envie. Il a du mal à comprendre cette fidélité qui perdure après sa mort, il est vrai que son père avait su imposer le respect, la crainte de leur nom. « Qu'est-ce que tu fais en ville? Me dis pas que t'es devenue aussi crédule qu'eux, persuadé que je changerais d'avis. » Non c'était lui qui était crédule. Stupide de croire qu'elle ne lui voudrait que du bien. Stupide de croire qu'il ne finirait pas par céder. Qu'il ne finirait pas par danser avec les ombres lui aussi.

there’s nowhere we can hide ☾

le seul but de le faire ramener à la raison te restait personnelle. aux autres, tu clames qu’il est l’héritier, qu’il mérite sa place sur le trône, autant qu’une autre personne. intérieurement, t’as juste hâte d’éteindre ce nom sale. que l’héritage prestwich s’éteigne avec lui. parce que beaucoup trop de sang a coulé pour eux, trop de vies innocentes se sont éteintes à cause de ça. beaucoup trop de vies changées à jamais pour un homme qui ne souhaitait rien d’autre que le pouvoir. innocence envolée, arrachée, te retrouvant orpheline par sa faute. mais aussi par la tienne, les responsabilités, tu les prends, les assumes. mais le lavage de cerveau que t’a subi est sûrement dix fois pire. aleks n’avait rien à voir dans l’histoire, n’était même pas encore sorti du ventre de sa mère lorsque tout s’est produit. mais il reste l’héritier. il reste le sang et la chaire de son père. il ne méritait sûrement pas ce sort, ayant déjà bien bavé au cours de sa vie, ayant été présente lorsque sa petite amie avait perdue la vie. présente sous la pression de son paternel à suivre ses traces. peut-être était-il différent, le total opposé mais il restait de sa famille. ton nom ne perdurera pas dans le temps, dans l’histoire. hors de question que le sien ne connaisse pas le même sort. s’il faut que tu y laisses ta propre vie pour arriver à tes fins, tu t’en foutais pas mal.

après des mois à l’avoir suivit, après des mois à avoir appris à reconnaître son entourage, sa nouvelle petite amie, son meilleur ami mais aussi avec qui il se liait, notamment à la mafia turque, tu te décidais enfin de sortir de l’ombre. lui faisant face, remettant le masque que tu avais l’habitude de porter depuis plus de trente ans. lui faire croire aux belles paroles, espérant juste qu’il tombe dans le panneau, comme tous les autres. « c’est pas comme si que tu as été baigné dans ça. » fin sourire amicale, tu te permet de t’asseoir à ses côtés. pas prête à partir de si tôt. pas prête de louper quelques informations, même minime. tâter le terrain, c’est tout ce que tu voulais pour le moment. gagner sa confiance. rien de plus. le reste se fera sur le tas. t’as bien patienté vingt-neuf ans pour voir le vieux crever, tu peux attendre vingt-neuf ans de plus. t’étais plus à ça près. « depuis quand tu te soucis de ce qu’il peut bien penser de toi? j’suis presque sûre qu’il ne tient plus le même discours depuis que t’as osé lui foutre une balle. » et dans ses paroles, tu ne peux t’empêcher de lâcher un rire. « sérieux, qu’est-ce qu’il t’a pris? tu te doutais bien qu’en faisant ça, tout le monde attendait ton retour? » la suite logique. généralement, lorsqu’une chose pareille se passe en interne, c’était pour le trône, rien de plus. pas pour une simple querelle de père et fils. mais dans le fond, t’avais quand même cette sorte de respect envers lui. le respect d’avoir fait quelque chose que personne n’aurait jamais osé. par peur de représailles, par peur de se louper et finir avec le cerveau confit. son geste t’a surprise, presque impressionné. pour quelqu’un qui ne voulait pas de cette vie, en ôtant celle d’un autre, il n’a fait que de se rapprocher de ce qu’il essayait de fuir depuis le début. « j’pense que tu mérites cette place. parce qu’avec toi dans les rangs, tout changera. la vie d’après, le renouveau. l’espoir d’une vie meilleure pour ceux et celles qui ont été dans la même galère que moi, et qui y sont toujours. » un haussement d’épaules, t’es convaincue de ce que tu dis, t’y crois sincèrement, mais tu sais que ça ne durera pas, parce que t’iras toujours au bout de ton plan. « mais non, j’viens pas pour ça. du moins, pour le moment. j’te forcerais pas à faire c’que t’as pas envie de faire. mais t’imagine bien que mon boulot est de te faire revenir à la raison.. » ton regard le scrute, tu vois bien qu’il commence à s’impatienter, t’es presque sûre de savoir ce qu’il allait te répondre. prévisible. t’y as pensé. et t’iras en son sens jusqu’à ce qu’il ne te croit, enfin. « bon, on se les bois, ces pintes? on a beaucoup à rattraper toi et moi, et crois-moi que je compte pas partir de si tôt. » un grand sourire innocent, tu te commande une boisson.
@Aleks Prestwich