Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility

Le Deal du moment :
Fnac : 2 jeux de société achetés ...
Voir le deal

(UA) And the end comes too soon


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
Aller en bas
Invité
Invité
avatar
MessageSujet: (UA) And the end comes too soon (UA) And the end comes too soon EmptyVen 19 Fév - 8:33

AMBROSE & PILAR
And with words unspoken, a silent devotion. I know you know what I mean and the end is unknown ( icon : pinterest)

Corps en bloc de ciment. Lentement se détend. Se déleste sous le jet d’eau chaude. Gommer les poignes avides contre la chair, celles qui sont scénarisées et filmées mais qui lui laissent malheureusement toujours une drôle de sensation contre l’épiderme. Ca a beau être pour de faux. Ca a beau être orchestré. Pilar a toujours cette étrange sensation d’avoir des ecchymoses invisibles sur la peau. Des champs de bleuets qu’elle est la seule à voir. À cultiver dans le plus pieux des silences. Maigre consolation que cette mousse fine et parfumée qui glisse sur les chairs. Aseptiser. Anesthésier les sens et dans un moment, et dans un instant, tout s’apaisera. Elle redeviendra Pilar dans les mirages du temps. Se réveiller de ces songes où le corps se pilote automatiquement, où l’esprit s’échappe une poignée d’instant. Voyage indolore à se regarder de l’extérieur, quand plus rien ne peut atteindre. Quand elle laisse toutes les mains se graver au corps, consentement monétisé. Réussite bancale d’une carrière sous des projecteurs qui brûlent la peau. Pilar, elle sourit quand même dans le reflet flou d’un miroir fade, elle sourit encore et encore. Le peignoir enroulé autour de son corps comme on dépose un cadavre dans son cercueil, ça s’avance jusque dans le salon. Le corps ankylosé se pose sur le canapé et Pilar songe et songe. Aux prémices de sa carrière, elle en ressentait une telle fierté de crever les écrans, habillée ou pas. Aujourd’hui, les chairs restent inertes. Aujourd’hui meurtries de cette réussite.


Et il n'y a pas plus grande solitude que celle qui la transperce à cet instant précis ... Dans ce salon, sans le moindre son que cette ville qui grouille d'une vie insipide en dehors de ces murs. Si les battements de son cœur résonnent dans son crâne, dans tous les vides qui la peuplent, c’est pour battre contre des trous noirs. Ces obus éclatés qui font mal. Jamais aussi mal que maintenant. Désespoir dans le fond des entrailles, le souffle en ligne fine, essence de vie à travers la gorge qui se suspend. Cette sensation si dure, si violente de s’effacer petit à petit de la vie, des existences. Et si, là, de suite, le vide s’ouvrait sous elle, son absence sera-t-elle remarquée ? Manquera-t-elle à quelqu’un ? Verra-t-on la différence ? Il y a les réponses de son âme, disloquée, qui lui dit qu'elle ne manquera à personne. Puis celles qu’elle n’entendra jamais, persuadée de ne pas les mériter. Elle attend désespérément, la vide, elle les attend pour se remplir de vie à nouveau. Pour repartir de zéro. Pour exister encore une fois de plus. Peut-être de trop. Les mains s’occupent dans la cuisine pendant que l’esprit se meurt en silence près d’un cœur fatigué d’avoir été trop battu à défaut de trop battre. Puis ce sont les fracas qui se font entendre, ceux qui font démarrer le cœur un peu plus fort. Les pas désordonnés et brouillon contre le parquet qui grince en guise de plainte. L’espoir se gorge entre l’âme et les chairs meurtries, les bras lui picotent comme une douce addiction réclamant sa drogue. Ils sont prêts, n’attendent que ça : cueillir les rêves en friche d’Olivia et Cooper. La porte s’ouvre en fracas et libère un petit diablotin qui se rue dans l’appartement. « PILAR ! ? PILAAAAAAR !! » Un sourire qui se dessine sur les charnues d’emblée alors que la colombienne quitte ses casseroles frémissantes pour aller à la rencontre du petit garnement qui la réclame autant qu’elle le réclame en silence. « JE SUIS LAAAA » Voix qui singe celle de Cooper alors que les bras s’ouvrent pour le laisser s’y échouer. A sa suite, Olivia, calme et posée mais dont le regard pétille de vie, qui vient prendre place entre les bras si vides un instant plus tôt. Des sourires dans la voix, des retrouvailles qui lui rendent ses couleurs à Pilar quand le cœur se serre à l’idée que tout se termine. A l’idée de retourner dans son appartement façonné de néant. Mais la brune ne dit rien, ne laisse pas l’éclat du sourire se ternir combien même les tristesses se heurtent à son être. « Salut » Envolée de cils à l’attention du père où son regard se greffe pendant que les petits balancent leur sac à la volée dans le salon. « J’ai commencé à préparer le dîner » Et rien de bien grandiose, de la soupe et du rôti comme dans son enfance, ambiance colombienne cuisiné avec le cœur. Une main se perche contre son dos, salutation silencieuse pour planquer ce besoin de toucher. Ce besoin de contact. Juste pour vivre plus fort, plus vite. Le corps qui se souvient et qui le réclame. Et comme une habitude cousue entre eux, une danse qu'ils peuvent effectuer les yeux fermés, Pilar tourne son visage vers Ambrose pendant que ce dernier se penche sur elle, déposant un baiser à la commissure de ses lèvres. A l’orée de cette frontière entre l’interdit et l’inédit. Ambrose se redresse et lui laisse à chaque fois un goût de trop peu dans le cœur. Alors elle camoufle, Pilar, derrière les interrogations banales : « Ca a été ta journée ? »

(c) mars.


@Duane Harrison
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
MessageSujet: Re: (UA) And the end comes too soon (UA) And the end comes too soon EmptyMer 3 Mar - 23:01

« Papa, j'ai faim ! » Ambrose sourit, jette un coup d'oeil dans le rétroviseur afin d'apercevoir son cadet qui gigote dans son siège et qui peine à rester tranquille. « Tu as toujours faim. » « Non, c'est pas vrai ! Papa ! Olivia, elle ment ! » Cette fois, un soupir fatigué quitte les lèvres du blond alors qu'il leur lance un regard sévère. « Vous ne vous êtes pas vus de la journée, soyez gentils, d'accord ? » Cooper se détourne de sa soeur pour regarder ce qui se passe à l'extérieur du véhicule et un sourire étire les lèvres du charpentier alors qu'il poursuit sa route dans le calme. Rapidement, les enfants cessent de bouder pour lui raconter leurs journées, mais Olivia abandonne rapidement la bataille face à un Cooper beaucoup trop énergique, appuie simplement sa tête contre le siège arrière du véhicule. Ambrose constate qu'elle semble fatiguée, mais l'évocation d'un repas préparé par Pilar semble la remettre un peu sur pied, fait naître un large sourire sur ses lèvres, même si elle ne mange que très peu ces derniers temps.

Lorsque la voiture est stationnée devant l'édifice abritant l'appartement, Ambrose récupère les sacs à dos des enfants, mais rapidement, Cooper attrape le sien et Olivia se décide à faire pareil, lui soutirant ainsi un haussement de sourcil surpris. C'est Cooper qui pousse la porte en premier et son cri se répercute dans le couloir alors que le menuisier sourit et laisse passer sa fille devant lui pour qu'elle rejoigne les deux autres. Ses iris claires se posent instinctivement sur la silhouette de la brune alors que cette dernière se trouve désormais à la hauteur des enfants pour les serrer dans ses bras. Les petits s'éloignent rapidement au salon et Ambrose en profite pour s'approcher de Pilar, sourire fatigué aux lèvres. « Ça sent bon. » souffle-t-il simplement alors que les doigts féminins dans son dos lui soutirent quelques frissons. Lentement, Ambrose dépose sur sa joue un baiser, peine à contrôler son mouvement alors qu'il meurt d'envie de capturer entièrement ses lèvres. Pas devant les enfants, qu'ils se sont toujours dit. Les petits ne comprendraient pas la relation qui unit les deux adultes et ils préfèrent ne pas avoir à l'expliquer et ainsi ne pas risquer de les décevoir.

Pourtant, le nez du charpentier glisse dans le creux de son cou pendant une fraction de seconde alors que ses doigts effleurent les hanches féminines. « Et toi, tu sens divinement bon. »

Il aurait probablement craqué lorsque Cooper apparaît dans son champ de vision et qu'il se détache pour l'attraper et le chatouiller, heureux et comblé de faire naître des rires entre les lèvres de l'enfant. « Je sais que tu as faim, mais tu vas devoir attendre. Pilar nous a préparé quelque chose de bon et si tu manges maintenant, tu n'avaleras plus rien après. » Il ramène le petit garçon au salon et le dépose en riant sur le canapé. « Vous avez des devoirs ? » « Non ! » Étonné, Ambrose fouille dans le sac du gamin pour y récupérer l'agenda alors que le petit garçon se renfrogne. « Tu as des mots à apprendre. Et toi, ma puce ? » « J'ai déjà tout fait. » Cooper grogne d'insatisfaction alors qu'il croise finalement les bras pour toiser son père. « Pourquoi est-ce que tu ne me crois jamais et que tu la crois toujours, elle ? » « Parce qu'Olivia ne ment pas. C'est la dernière soirée de Pilar avec nous, elle voudrait peut-être t'aider avec tes mots de vocabulaire ? Tu peux lui demander, si tu veux. » Aussitôt, le petit garçon quitte le salon pour rejoindre la cuisine, revient quelques instants plus tard en compagnie de la brune qu'il oblige presque à s'asseoir juste à côté d'Ambrose.

« C'est dur. Je n'aime pas l'école. » lance-t-il furieusement alors qu'il lance son cahier sur le sol et qu'il soupire fortement. « Coop'. Je sais que tu n'aimes pas ça, mais c'est important, okay ? Fais un effort, mon grand. » Le ton d'Ambrose demeure doux, mais sévère alors qu'il refuse de laisser Cooper faire tout ce qu'il veut. Subtilement, le bras du charpentier remonte sur le dossier du canapé alors qu'il abandonne sa main contre l'épaule de la brune pour la caresser délicatement, à l'abri du regard des enfants. Olivia s'est installée plus loin avec un livre et Cooper grommelle encore, assis devant la table basse, carnet ouvert devant lui pour écrire les mots qu'il doit apprendre.

L'ambiance de ces soirées presque familiales en compagnie de la jeune femme lui manquera, c'est évident.
Revenir en haut Aller en bas
(UA) And the end comes too soon
Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.-
Sauter vers: