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『 CASUS BELLI 』marlivy.


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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Marlowe Ziegfeld
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Marlowe Ziegfeld
∴ Pseudo : balzolaire (nastasia).
∴ Faceclaim : tom hiddleston.
∴ Merci à : bertolt. ♡
∴ Dédoublement(s) : hyacinthe, l'androgyne décadent.
∴ Âge : quarante coups d'éclat. le fil que tissent les parques devient de plus en plus fin. il sait, il sent que le ciseau d'atropos s'en approche chaque jour un peu plus. qu'importe. il continue de la regarder dans les yeux, insolent, supérieur.
∴ Pronom inrp : il/lui, he/him.
∴ Occupation : il distribue l'opium du peuple d'une main, tire les ficelles de l'autre. [magnat des médias], tout-puissant, l'oeil qui surplombe tout. les journaux pour trancher la gorge de lucifer, la radio pour amollir l'ire de dieu, la télé pour crever les yeux des hommes.
∴ A Exeter depuis : son enfance.
∴ Statut : la poupée de papier qu'il a ramassée dans les abimes de la noblesse anglaise vous répondra qu'il est [marié]. marionette désarticulée et éventrée dont il a lui même percé les poignets, pour y passer ses fils d'or et d'argent.
∴ Géolocalisation : ubiquité absolue.
∴ Vice : narcisse des temps modernes. la fêlure nécrosée du miroir déformant qui lui ankylose le coeur et l'âme.
∴ Triggers, refuse de jouer : violence animale.
∴ Triggers Warnings : manipulation, toxicité, trouble de la personnalité narcissique, violences domestiques, évocation de pédophilie.
∴ Posts : 61
∴Arrivé le : 17/02/2021
MessageSujet: 『 CASUS BELLI 』marlivy.  『 CASUS BELLI 』marlivy. EmptyMer 17 Fév - 23:55

ivy&marley / janvier 2021
— j’ajoute donc que le moindre obstacle mis de votre part, sera pris de la mienne pour une véritable déclaration de guerre : vous voyez que la réponse que je vous demande, n’exige ni longues ni belles phrases. deux mots suffisent.
— he bien ! la guerre. (choderlos de laclos)

Les penseurs affirment qu’il suffit d’un peu de curiosité mal placée et de quelques mots mal choisis pour faire s’effondrer des panthéons. Si seulement Marlowe avait plus soigneusement écouté ses cours de philosophie politique, peut-être ne se serait-il pas jeté contre les glaives qui se dressent en silence contre lui. L’air contre sa peau nue ne lui a jamais semblé aussi froid, aussi mordant, comme teinté de défaite et de ridicule. Il fait habituellement trembler les mondes et les étoiles, et cette fois, c’est sa main qui tremble. Pour une sale gosse. Pour une impudente. Quelques mots sur un écran et ses convictions sont ébranlées — les palais qu’il construisait jusque là s’érigent sur du sable mouvant. Et il ne s’est pas méfié, il n’y a pas pensé, à la désillusion traîtresse, parce qu’il a eu foi en ces airs de soumission innocente. Idiot. L’eau de la douche se coupe soudainement, et le silence lui tombe dessus comme l’univers a dû s’écrouler sur les épaules d’Atlas : froid, lourd, assommant. Les évidences qui attisent sa rage ; il est humilié. Par une enfant. Un jeune faon dont les yeux noirs n’ont embrassé encore aucune guerre véritable serait donc parvenu à embrasser les statues et les palais du tyran Ziegfeld ? Hors de question. Il hésite, Marlowe ; la destruction lui semble ô combien alléchante. Sa main transie brûle de briser cet écran qui lui brûle la rétine, de rompre ces mots comme ces mots ont rompu ses sacro-saintes présomptions. Et peut-être ensuite pourra-t-il lui rompre la nuque, à elle. Peut-être ses doigts pourront-ils enserrer cette gorge jusqu’à ce qu’ils sentent s’estomper la vie qu’il avait senti battre contre ses lèvres, quelques minutes auparavant. Il n’y a rien de plus belliqueux qu’un Narcisse dont l’ego a été insulté, après tout. Mais il se reprend, Marlowe, se redresse, prend le parti de simplement reposer le téléphone sur la table. Et même si les messages incriminant la plante venimeuse continuent de s’imposer à son âme outrée comme une marque au fer rouge, il reste superbement droit. Qu’avait-il en tête ? Il n’est pas un meurtrier, comme d’autres Ziegfeld. Marlowe Ziegfeld est un conspirateur, un Néron névropathe qui rechigne sans cesse à se glisser du sang sous les ongles. S’il doit abattre les traîtres, c’est de loin, de haut. Plus injurieuse est la déloyauté, plus douloureuse sera l’agonie. Comment ose-t-elle ? Le souvenir de toutes ses courbettes, toute ses obligeances, ses bienveillances et ses indulgences envers cette fille de rien manque presque d’attiser encore une fois ce feu qui lui embrasse la poitrine, de le faire de nouveau monter jusqu’à ses yeux givrés. Mais le masque ne se délite pas, et c’est même un sourire complaisant qu’il adresse à Ivy lorsque cette dernière sort de la salle de bain. D’une main rapide, il attrape sa chemise, qu’il enfile avec ces gestes qu’il a déjà faits tant de fois devant elle. C’est la première fois, cependant, qu’il a l’impression de revêtir son âme meurtrie d’un uniforme plutôt que d’envelopper son corps transi d’une toge sanctifiée. — Ivy, tu sais à quel point je t’ai toujours trouvée remarquablement intelligente, n’est-ce pas ? Il finit de boutonner sa chemise et se tourne vers elle. Rien d’anormal ne transparaît encore sur son visage, et pourtant, il lui semble que quelque limbe apocalyptique vient de s’écraser sur la pièce. Bien, de toute évidence, l’art de la guerre te réserve encore quelques leçons. Il prend le téléphone de la jeune brune sur la table de chevet et s’approche d’elle pour le lui tendre. Cette fois-ci, le rictus sinistre qui scinde son visage n’a plus rien de tendre, les iris orageux qui crèvent son âme n’ont plus rien du regard opalin qui embrassait son corps nue et son âme hypocrite. S’il pouvait, il abattrait son glaive contre sa gorge dès maintenant, et tout dans son visage, dans la crispation de ses muscles, est l’aveu qu’il n’est retenu que par l’admiration portée aux mises à mort bien menées. On ne présume jamais que l’ennemi est assez bête pour ne pas comprendre les évidences qu’on lui laisse apercevoir. Surtout si on choisit de s’attaquer à plus gros, plus puissant, plus expérimenté que soi, Ivy. 
(c) mars+kawaiinekoj
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MessageSujet: Re: 『 CASUS BELLI 』marlivy.  『 CASUS BELLI 』marlivy. EmptyDim 21 Fév - 19:36

ivy&marley / janvier 2021
— j’ajoute donc que le moindre obstacle mis de votre part, sera pris de la mienne pour une véritable déclaration de guerre : vous voyez que la réponse que je vous demande, n’exige ni longues ni belles phrases. deux mots suffisent.
— he bien ! la guerre. (choderlos de laclos)

Les ondes glaciales venaient s'écraser sur sa chair porcelaine. Péchés lavés de ses airs de puritaine. Visage de poupée au regard satané. Langue de vipère aux paroles empoisonnées. Je t'aime, moi non plus. Jouer avec les mots du coeur et être au coeur des maux. Faire battre le myocarde pour le briser en mille morceaux. Ô, Marlowe. A trop t'y aventurer tu t'es endormi sur tes lauriers. L'amour rend aveugle et les yeux sont la porte de l'âme. A ses prunelles azures dont elle s'était emparées, Ivy, sirène régnant sur l'océan de Satan. Créature descendue des astres pour semer le désastre. Au regard à la fois infernal et divin, elle chantait ses mensonges gorgés de venin. Plaisir malsain à savourer les hommes lui faisant la cour, pour les laisser mourir sur ses lèvres de velours. Elle avait ouvert les portes de son palais éminent, il lui avait offert la clef de son palpitant. Du sommet de son Olympe, pensant qu'il n'avait rien à craindre. De cette gamine innocente, perdue, désespérée, ne demandant qu'à être sauvée par un homme à l'ego surdimensionné. Qui aurait cru que tout avait été calculé? Qu'une vermine ait attiré en ses Syrtes le Dieu tout-puissant, dans le simple but d'assouvir son ambition démesurée? Usant de ses atouts par tous les moyens, pour parvenir à ses fins. Parce qu'on a eu le malheur de dire qu'elle ne servait à rien. Majestueux pion dans le jeu du diable, coincé dans l'engrenage d'une jeune fille qui semblait trop sage. Échec et mat. Les sens enfin réveillés par l'eau algide, les gouttelettes perlant sur le marbre humide. Elle sort de la salle de bain, enroulée dans une serviette et revêtue de son masque pharisien. Linceul dissimulant les épines de la rose empoisonnée. Accueillie par un sourire chaleureux, ce rictus Ziegfeldien qu'elle connaissait si bien. Celui qu'elle avait tant étudié pour mettre l'empereur à ses pieds. A quelques égards, ils se retrouvaient dans leur hypocrisie, ils partageaient ce besoin de supériorité jamais inassouvi. Leur royaume n'était fondé que sur des mensonges et illusions, à nourrir leur ego d'exploits et d'ambitions. Elle lui sourit, de ses lippes qu'il aimait tant. De cette expression qui attirait mille compliments. Avant que ce semblant d'harmonie régnant dans la pièce ne soit noyé par une question insidieuse. Ah...? Il n'a fallu qu'une étincelle pour qu'elle comprenne son allusion. Car malgré les sentiments factices qu'elle éprouvait à son égard, elle avait appris à connaître l'âme qui résidait derrière ce regard. Elle n'allait pas feindre l'innocence, encore moins tirer la révérence. L'intelligence qu'il louait sans mesure était l'unique arme lui permettant de grimper les échelons qu'elle pensait à jamais effondrés. L'art de la guerre? Tu ne savais pas que "Know your enemy" était l'un de mes dictons préférés? Sarcasme. Je pourrais te retourner la leçon, baby. Insolence. Elle s'avance, les perles d'eau s'échouant de sa chevelure comme un baisser de rideau. Elle s'avance, la fleur venimeuse, pour éclore de ses couleurs ténébreuses. La confiance est la névrose des hommes trop puissants. Elle le savait, Ivy, que peu importe l'amour et l'affection qu'il lui portait, il ne tomberait jamais dans le piège de se fier à une personne autre que lui. Narcissisme à son paroxysme. Il ne lui était jamais venu à l'idée d'effacer les traces de son imposture. La peur lui était inconnue. L'empathie, à jamais perdue. Le visage figé dans la glace, froideur exacerbée par les émotions anesthésiées. Et Delilah, comment va-t-elle? Toujours ivre de cet amour que tu simules si bien? Qu'elle crache de son venin. On peut jouer à ce jeu-là à deux, si tu veux. De son soupir glacial, elle effleure ses lippes. Le regard angélique qui tranche les trippes. Les armes étaient dégainées. La guerre, déclarée. Elle ne se sentait pas supérieure, Ivy. Elle l'était.

(c) mars+pando
@marlowe ziegfeld   『 CASUS BELLI 』marlivy. 3848593156  『 CASUS BELLI 』marlivy. 236745472
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Marlowe Ziegfeld
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MessageSujet: Re: 『 CASUS BELLI 』marlivy.  『 CASUS BELLI 』marlivy. EmptyLun 22 Fév - 17:54

ivy&marley / janvier 2021
— j’ajoute donc que le moindre obstacle mis de votre part, sera pris de la mienne pour une véritable déclaration de guerre : vous voyez que la réponse que je vous demande, n’exige ni longues ni belles phrases. deux mots suffisent.
— he bien ! la guerre. (choderlos de laclos)

Elle est tellement jeune, Ivy. Rose rouge en apothéose, le venin suintant de ses épines camouflées. Il les voit maintenant, et il pourrait se supplicier lui-même pour ne jamais avoir pris la peine de les chercher plus tôt. Il est au bord du gouffre, à présent ; ils sont au bord du gouffre. L’assurance éhontée d’Ivy lui fait arquer un sourcil — quelles armes peut-elle supposer avoir, pour ne pas être parcourue ne serait-ce que d’un frisson ? Elle n’est rien, rien d’autre qu’une âme cynique et flambante qui saura se consumer bien assez vite, tandis que la gloire de Marlowe continuera d’aveugler les sceptiques et de s’embraser pendant des décennies, des siècles, des ères. L’empereur est désormais offensé, vexé ; mais pas acculé. La vipère licencieuse n’est rien à côté des titans qu’il a déjà égorgés, d’une main méthodique et stratège ; mais n’était-ce pas ce qu’Ivy avait essayé de faire ? Le lierre sycophante s’était enroulé autour des colonnes de son palais, s’était frayé un chemin jusqu’au sommet du Panthéon. Celle qui tient le couteau est aussi celle qu’il a tant de fois admise dans son lit ; ces nuits blanches s’empourprent d’une couleur bien différente, désormais. Et lui ne peut s’empêcher d’être admiratif ; sa fureur n’en est que plus attisée. Glaive à double tranchant au bout duquel se trouve celle qui lui ressemble tant et celle qui a tenté de lui mettre un couteau sous la gorge. Marlowe sent son amertume croître, fatalement ; ah, les merveilles qu’il aurait pu faire d’un tel génie si seulement elle n’avait pas immédiatement employé ses capacités à le trahir ! Quelle arme ornée de joyaux elle aurait été, parmi sa collection de bêtes humaines !
Mais non.
Il l’avait laissée rentrer dans son Église.
Et sa mutinerie était un péché capital. 
Tu dois mourir, Ivy. 
Coûte que coûte.
 
Menaces sourdes que seuls ses yeux profèrent. Menaces sourdes, qu’il pourrait bien exécuter à tout moment. Et l’impudente se permet l’affront, l’impudente se permet l’offense, alors que le tribunal divin ziegfeldien fait se balancer devant elle le noeud coulant de l’échafaud. Know your enemy, qu’elle a l’audace de lui susurrer ; est-elle seulement assez expérimentée pour se connaître elle-même ? L’impératif delphique semble lui couler entre les doigts alors qu’elle a la prétention d’affirmer connaître le dédale qu’est la psyché de Marlowe. Mais Ziegfeld se contente de sourire. Contrairement à la croyance populaire, il sait se taire. Sait retenir ses mots, sait sacrifier la jouissance d’une joute bien menée au nom de la sécurité qu’implique le mystère. Il se contente de se détourner, lui tournant le dos sans se méfier. Il attrape le paquets de cigarettes sur la table de chevet ; une clope pour s’embrumer l’esprit, pour délier son âme encombrée. Mais il a à peine le temps de porter la cigarette à ses lèvres qu’elle traîne la carcasse éventrée de son mariage sur le tapis. L’affront à le mérite de lui faire tourner la tête, ses yeux de glace s’ancrant dans le brasier incandescent des prunelles de la sorcière. Où essaie-t-elle de le mener ? Il plisse les yeux, et de nouveau, s’approche d’elle. 
Ah, Delilah. Parlons-en, si tu y tiens. Un doigt fin se glisse sous le menton fier de la plante vénéneuse. Les regards qui s’entrechoquent peut-être plus violemment que les glaives au coeur d’un silence chargé de rancoeurs et d’ambitions. Je ne simule rien, Ivy. Parce que je n’ai pas à le faire. Je n’ai pas à battre des cils et à faire des moues indolentes pour obtenir ce que je veux, contrairement à la traînée que tu es. Fumée qui éclipse le visage de la chimère pendant quelques secondes. Les yeux de Marlowe eux-mêmes s’embrument d’un voile courroucé. Je peux te rompre la nuque comme je romps celle de Delilah tous les soirs. Et tu sais quoi ? Personne ne m’en tiendra rigueur. Tu n’es rien, Ivy, et je suis le tout. Et que peux-tu face à l’omnipotence d’un Dieu, Ivy ?
Rien. 
La même tragédie qui se joue depuis des siècles. 
La diablesse flamboyante contre l’empereur crépusculaire. 
Mais le crépuscule des Dieux peut durer des siècles. Alors que les cendres de son brasier fulmineront encore, Marlowe demeurera, décadent, vicié. Mais persistent. 
Alors, que choisis-tu, Ivy ? Ta fierté ? Ou la vie ?
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ivy&marley / janvier 2021
— j’ajoute donc que le moindre obstacle mis de votre part, sera pris de la mienne pour une véritable déclaration de guerre : vous voyez que la réponse que je vous demande, n’exige ni longues ni belles phrases. deux mots suffisent.
— he bien ! la guerre. (choderlos de laclos)

Les iris s'embrasent à l'unisson, les quelques notes alliant haine et passion. Sourire angélique de la belle Aphrodite. La rose sanguine aux dangereuses épines. L'homme. Sa figure imposante, souveraine, infectée par la vanité et l'arrogance d'un roi nageant dans l'opulence. Être créé à l'effigie d'un dieu et de son omnipotence. Les hommes; répugnant de par leur ressemblance. En dépit de ce qu'il pensait, Marlowe n'en faisait pas exception. Caricature parfaite de la déité du haut de son empyrée scrutant les moindres faits et gestes de ces créatures surnommées ordures. Entouré de ses nymphes et déesses d'une beauté enchanteresse, ses besoins cent fois inassouvis en un claquement de doigt. Le sexe dominant. Le genre supérieur. Dogme qu'elle cherchait à détruire avec fureur. Son venin longtemps dissimulé dans les profondeurs de son cruor, d'un rouge pouvant peindre les enfers. Ivy, enfant colère. Derrière ce faux-semblant de petite fille fragile à l'enfance difficile, un démon sommeille. Elle avait hérité de l'audace et l'orgueil d'un monstre dont elle était devenue le miroir. Cette illusion du père. Tu n'es qu'une vermine, la source de ma misère. Le regard pétrifiant, Méduse au coeur de pierre. Ivy, elle méprisait cette vie qui l'avait reniée, cette fatalité qui lui avait tout enlevé. Alors elle jouait avec. Se jetant à contre-sens, revanche féroce contre son existence. Les crocs cachés derrière la douceur de ses lèvres sanguinaires. Capturant les coeurs les plus ardus, ceux des hommes les mieux vêtus. Leur puissance qu'ils portent avec fierté, cachant des faiblesses inavouées. Il était comme les autres, Marlowe. Un maître de la manipulation, un magicien aux mille et une illusions. Une pâle copie de ceux qui l'ont précédé, identique aux amants qui vont le remplacer. A leurs yeux, ils étaient tous roi, empereur, Dieu. Dans les siens, ils n'étaient que des bons à rien. Le reflet de son paternel, la violence et la haine qui émergeaient de ses prunelles. C'est de ta faute, raclure. Les pluies d'insultes s'abattaient sur elle au rythme des raclées. Son prénom n'avait jamais été prononcé, seulement griffonné sur un bout de papier. Aujourd'hui, il vagabonde dans les songes, réveillant les péchés de ces écorchés qui possèdent tout mais qui n'ont rien. Une si belle femme, une si belle fille, une si belle famille. Les Ziegfelds, vous êtes si parfaits, irréprochables, admirables à souhait. Et ta petite Louve, ton portrait tout craché. On se ressemble à bien des égards, tu ne trouves pas? Les regards se percutent et se transpercent. Les provocations lancées comme des coups d'épée. Ses paroles gorgées de haine et de mépris pour ce lien qu'elle n'avait jamais eu. Abandonnée face à son sort, elle n'avait jamais eu peur de la mort. Dotée d'un flegme imperturbable, elle semble inatteignable. Ses émotions avaient été à jamais anesthésiées, arme redoutable pour monter les échelons de la société. Tu n'es rien, Marlowe. Tu n'es que le bouffon de tes propres illusions. Le reflet de ton narcissisme répugnant. Tu m'as aimée et tu ne veux te l'avouer. Tel un enfant à qui l'on a volé. Tu ne supportes pas te faire avoir par "plus petit que toi", hmm? Par une traînée? Et bien laisse-moi te dire une chose, votre Majesté. Toi et moi, nous sommes pareils. Cigarette dérobée du paquet reposant sur le chevet. Le dos tourné à celui qui lui avait ouvert les portes de son palpitant, lui prouvant pendant un court instant que l'amour d'un père n'était peut-être pas qu'un mythe. Que parmi toutes les illusions qu'il arborait, son affection envers sa fille semblait bien réelle. Et ça la révoltait. Ta seule erreur, Marley, c'est de penser qu'il n'y a plus rien à apprendre. Ivy n'était plus qu'une carcasse dérobée de son âme à l'instant même où la lance d'Ares s'était abattue sur elle, obligeant la gamine à porter le poids de ses cicatrices éternelles. Elle avait effacé les traces de ce passé insignifiant, elle s'était débarrassée de cet homme qui se croyait tout-puissant. Et elle le fera encore et encore. Elle détruira encore et encore. Elle était le néant. Elle était le chaos.

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