(fb) a man can be destroyed but not defeated. - nox.

It was you and me, remember ? It was always you and me.

nox et rex ;
solanum (gif)

Sa masse fatiguée se redresse mollement lorsque la porte du commissariat lui rend sa liberté. Le visage fermé, la bête attend sur le trottoir que Nox vienne le récupérer après un appel passé à la va-vite.
Pas d'explications.
Nul besoin d'en formuler.
J'suis au poste.
Ils savent tous les deux ce que ça veut dire pour y être venus trop souvent, parfois seuls, souvent accompagnés.
Encore vêtu de son costume sombre, Rex défait les deux premiers boutons de sa chemise afin de retrouver un peu d'air et se défaire de cette image si loin de la sienne. Il ne se sent pas mieux qu'une merde emballée dans du papier cadeau dans cette tenue là, étouffante, faussement lisse qui n'atténue même pas les traits de sa sale gueule.
Il a toujours l'air de ce même clébard dégueulasse. Tous les artifices du monde ne masqueront jamais la misère de laquelle il vient. Rex porte sur lui la violence, l'abandon et un manque flagrant d'éducation. Il est comparable aux tortues d'eau restées naines parce qu'on ne les a jamais laissé quitter ce minuscule bocal dans lequel on les force à grandir.
Son regard mauvais se pose sur la voiture de Nox. Rex soupire, agacé de tout et surtout de lui-même. Il grimpe alors dans la bagnole, silencieux, peu enclin à avouer qu'il a été pris pour un con.

T'attends quoi ? roule p'tain.
Il n'a pas envie d'en parler pour des raisons évidentes. Les heures de garde à vue lui collent à la peau et les suspicions faciles des flics le foutent en rogne. Rex descend la fenêtre de la voiture pour tenter de brasser l'air chaud de la voiture mais dehors, malgré la nuit sur le point de tomber, l'été se fait sentir. Le goudron brûlant, les stands de glaces à tous les coins de rue, sa peau moite, sa chemise trempée de transpiration auquel il ajoute l'odeur de la clope en se grillant une clope pour tenter de se calmer.
Que Nox roule, qu'il les conduise où il veut, à trois rues d'ici ou à l'autre bout de la ville.
Au jeu de l'oubli, Eden sait que Gallagher est l'épaule qu'il lui faut. Tant pis s'ils doivent s'écorcher un peu, se foutre des coups de crocs parce qu'il n'a pas été foutu de l'écouter. Trop borné, trop plein d'espoirs et de toutes ces merdes qui ne marchent qu'à la télévision.

BY CΔLΙGULΔ ☾

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t’as vu rouge quand il t’a passé cet appel. une simple phrase t'a fait décoller. t’étais pourtant bien, pour une fois et la seconde suivante, t’as vrillé. t’aurais tout grillé sur ton passage tellement le virage fut violent. t’as pris le volant dans la seconde, abandonnant tout, jouant des doigts avec impatience au premier feu rouge et cramant tous les autres, ensuite. y'avait cette frayeur au fond de tes tripes depuis que t'as passé quelques années derrière les barreaux. t'as peur de voir tes gars y faire un tour aussi. pas de doute que tu suivrais chacun d'eux jusqu'au bout de l'enfer mais c'est pas pour autant que t'as envie qu'ils en connaissent le goût. et cet appel vient de t'en donner un aperçu. t'es pas du genre à paniquer pour des conneries, mais depuis qu'il fait ce boulot, t'attends le revers de bâtons. et t'es furax parce que tu te sens impuissant et con.

TU LUI AVAIS PAS DIT DE SE MEFIER PEUT-ÊTRE ?! il écoute rien putain ! il écoute jamais rien ! à croire que tous tes mots ne peuvent être que de la merde à évacuer dans les chiottes. bordel, ce que c'est frustrant ! et quand tu te gares, t'arrives pas à sortir de ta caisse. tes mains mangent le volant sous l'impulsion de ta rage. tu la sens se déverser dans tes veines. tes mâchoires sont tellement contractées que tu ne parviens pas à l'envoyer chier quand il t'ordonne de rouler. petit con ! alors tu te contentes de rouler et de rouler. ta vieille caisse isole mal de la chaleur étouffante au dehors et ça t'énerve encore plus. tu détestes la chaleur, putain ! tu sais pas où tu vas mais t'es bien décidé à y aller. le conduire à l'autre bout du monde peut-être ? à croire que c'est ce qu'il faut, putain. mais finalement tu t'arrêtes à la plage. tu descends vivement de la bagnole en claquant la portière et t'hésites entre piquer une tête et foutre un coup de boule à rex. le sable dévore tes pas furibards. « un jour j'aimerais ne plus être le connard qui te dira ça mais une fois de plus, je te l'avais dit ! »

d'un coup, tu te retournes et choppes le col de sa chemise pour le ramener brutalement à toi. tu résistes à l'envie furieuse de le frapper, et l'odeur puissante qu'il dégage, l'odeur du mijotage en cellule te distrait une seconde. à moins que ce ne soit les quelques boutons de sa chemise trempée de sueur qui attire une seconde ton attention. PEU IMPORTE BORDEL DE MERDE ! « donne-moi les noms de tous ceux qui peuvent être impliqués. maintenant ! »

(c) SIAL

@Rex Eden

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It was you and me, remember ? It was always you and me.

nox et rex ;

Appeler Nox était probablement une fausse bonne idée.
Rex le savait mais l'avait quand même fait, guidé par un besoin irrépressible de sentir que quelqu'un serait de son côté sans douter une seule seconde.
Il avait besoin d'entendre les leçons de son ami, de ressentir toute sa colère et sa haine afin de ne pas imploser et finir une bonne fois pour toutes en taule.
Il ne sait même pas ce qu'il foutrait derrière les barreaux. Exeter est déjà une prison, grande, certes, mais une prison faite de béton où les plus aisés lui crachent à la gueule. Curieux, il s'était naïvement dit que lui aussi pourrait un jour être l'un d'eux et ne plus souffrir du froid, de la faim, de l'anxiété de perdre son toit parce que les factures s'accumulent.
Il avait été con comme il l'est trop souvent.
Le ton de Nox l'agace et c'est ce qu'il voulait, ce dont il avait besoin.
Les muscles tendus, Eden quitte la bagnole. La plage n'a aucun effet sur lui, même le bruit des vagues ne l'apaise pas. Le sel se dépose sur sa peau, présent dans l'air, tandis que le vent soulève de temps à autre le sable.
Son regard vide s'accroche à celui de Nox. Il attend, droit, honteux. Quand il s'approche, Eden détourne le regard, fixe un point invisible un peu plus loin.
Il ne dit rien, se laisse gueuler dessus, presque léthargique.

Un rire éclate contre ses lèvres lorsque Nox l'attrape par le col, persuadé de pouvoir changer quelque chose à ce monde merdique. Rex fronce les sourcils, brutalement plus menaçant. Ses mains entourent ses poignets pour l'empêcher de resserrer sa prise sur le tissu mais aussi de lui échapper.
Et tu vas faire quoi ? Provoquant, Eden le fixe. Ses pupilles dilatées de colère, un sourire moqueur reste plaqué contre ses lèvres.

Si j'te dis les noms, tu feras quoi ? Tu leur casseras la gueule, tu brûleras leur bagnole ? Tu porteras plainte ? comme si la justice avait seulement été un jour de leur côté. Rex resserre si fermement ses doigts contre sa peau qu'il le marque. Ce sont pas ces p'tains de gars à qui tu casses la gueule dans les bars. Ils t'boufferont avant même que tu puisses les approcher. Eden doit le calmer mais peine à le faire, le cœur au bord des lèvres et le poids de l'humiliation sur les épaules. Tu f'rais mieux d'laisser tomber, ça en vaut pas la peine. Son visage approche le sien, son souffle chaud et menaçant se mélange au sien, tout aussi colérique. Joue. pas. au. con. Mot à mot, sévère, prêt à lui en mettre une s'il ne se calme pas ou le serrer dans ses bras afin de le forcer à cesser son cinéma et éloigner les démons qui le bouffent.
Si Nox est dans cet état, c'est aussi de sa faute et Eden est prêt à assumer les conséquences de ses conneries égoïstes.
Pourquoi l'appeler lui en sachant qu'il ne serait pas capable de gérer ses émotions ?
La colère de Gallagher est si réconfortante. Destructrice mais réconfortante.

BY CΔLΙGULΔ ☾

@Nox Gallagher (fb) a man can be destroyed but not defeated. - nox. 2560946160

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ça t'obsède, tu peux pas le nier et tu cèdes. la colère est trop forte quand elle frappe à la porte de ta cervelle, elle bouffe toute réaction rationnelle. tu le sais pourtant bien, quand ça le concerne, tout t'a toujours échappé et t'as toujours pris le temps de te laisser happer par tous ces trucs intenses, trop immenses pour toi. ça te tend toujours autant, tu sais jamais jusqu'à quel point ses actes peuvent te faire vriller. il est la première personne à laquelle tu as pu t'accrocher quand tous t'ont abandonnés. il est là depuis si longtemps que tu conçois même pas que ça change un peu. et si certains veulent de te l'enlever, ils vont allumer un feu que toi-même tu ne sauras pas éteindre. des sons étranges remontent le long de ta trachée comme pour lui ordonner de te répondre au plus vite. au lieu de ça, ses mots palpitent sur ta tempe, font jaillir des veines pleines de cette colère qui jamais ne s'égrène. c'est pas le moment de jouer avec toi. son sourire moqueur te donne envie de l'arracher avec les dents. et c'est violent. tu sais pas ce qui te retient. ses mots désabusés ? sa face amusée ? ou ses gestes usés ? en tout cas, il dit pas mal de connerie et sentir sa poigne se resserrer ne fait que t'énerver, chaque fois un peu plus. il espère te calmer en te dépeignant des gros durs tout droits sortis de films merdique ? il devrait savoir que rien ne te fait peur. quand t'es dans cet état, tu buterai même la reine d'Angleterre si elle avait trouvé le bon goût de cracher sur les pompes de ton pote. y'a pas de nuances, pas de limite à ce que tu pourrais faire. il le sait. tu souffles comme un bœuf, la colère dans les poumons et sur le bout des phalanges, de la langue, prête à bondir, à ne mourir qu'après tout avoir détruit. ta respiration ne se bloque que lorsqu'il s'approche soudain trop près. tes yeux captent chacun de ses mots formulés. des ordres que tu ne comprends pas, trop absorbé par tes pensées insensées qui t'envahissent. t'as jamais compris pourquoi il avait besoin de plus que ce qu'il avait. rien, absolument rien ne pouvait valoir plus le coup, étais-tu le seul à t'en rendre compte ? ils ont tous toujours regardé ailleurs mais toi, tu les fixes. ailleurs, c'est toujours la merde. ailleurs, y'a toujours pire. pourquoi ? mais pourquoi il est incapable de comprendre ça ? pourquoi faut-il toujours qu'ils te quittent ? « ce n'est pas moi qui joue au con, en ce moment. »

le moment de latence est mort et la rage te dévisage. ton front vient brutalement et violemment frapper l'arête du nez de ton meilleur pote. tu profites de ce coup pour récupérer tes bras et t'écrier, la colère ne venant que davantage t'habiter. « donne-moi ces putains de noms ! » tu avances pour le frapper encore. c'est un coup de poing que tu viens lui décrocher cette fois. tes phalanges viennent manger sa pommette qui s'accompagne bientôt d'un coup de genou dans l'estomac. tu n'arrives plus à t'arrêter. t'as tellement de rage, tellement de frustration. il faut que ça s'exprime. c'est une voix tonitruante qui s'élève. « ne me sous-estime pas. personne ne me fait peur et je tuerai tous ceux qui s'en prendront à toi. qu'importe qui c'est et ce qui se passe après. » c'était sans doute ce qu'il entendait par "joue pas au con" mais tu ne pourras pas t'en empêcher. ce ne sont nullement des paroles en l'air et il le sait. c'est déjà arrivé. si ce flic ne l'avait pas intervenu, tu aurais probablement achevé ces deux mecs. les deux premiers que tu as pu trouver, d'ailleurs, et deux des mecs qui s'était amusé à passer rex à tabac. ils étaient plusieurs, et t'avais pas l'intention de t'arrêter à ces deux petits trou de balles. la fureur hantait tellement chacun de tes muscles que tu n'as pas su t'arrêter. aujourd'hui, même histoire. tu choppes la mâchoire, sachant très bien que tu fais une erreur mais tu l'approches de toi. « et ne dis plus jamais que ça n'en vaut pas la peine. ou c'est toi que je bute, bordel de merde ! »

(c) SIAL

@Rex Eden

It was you and me, remember ? It was always you and me.

nox et rex ;

Cette plage n'a rien de beau. Elle n'en vaut la peine que sur les cartes postales. Elle lui semble fade, pâle et le bruit de la mer lui revient à peine. Rex ne voit plus, au loin, les vagues s'échouer sur le sable comme si elles tentaient d'échapper à un monstre marin.
Le temps s'arrête et les mots de Nox atterrissent contre son cœur, le cabossent un peu plus jusqu'à que le coup vienne le sonner.
Il ne souffre pas. Le choc est si brutal que son corps réalise l'exploit de ne pas avoir mal tout de suite. C'est comme s'il perdait sa tête, qu'elle n'existait soudainement plus. Seuls ses yeux sont en état de marche.
Son frère le frappe et Eden ne dit rien là où il se serait emporté pour un regard de trop avec d'autres.
Rex accepte la violence car il n'a pas besoin de l'avouer pour savoir qu'il avait besoin ça. Il attendait que Nox dépasse les bornes et lui foute la raclée de sa vie pour noyer le goût de l'humiliation.
A chaque coup, ses sentiments deviennent de plus en plus diffus pour ne laisser place qu'au vide et à la douleur physique.
Tu peux gueuler autant qu'tu veux et m'insulter, ça n'changera rien.
Son regard se plante dans le sien alors qu'il le ramène vers lui. Rex se laisse faire, éreinté d'avoir été une fois de plus le dindon de la farce, si amer qu'il se sent sur le point de vomir sa propre dignité.

Sa main se redresse fébrilement contre le torse de Nox. Ses doigts attrapent son t shirt, le serre brutalement pour qu'il le regarde et imprime ce qu'il a à lui dire.
Compte pas sur moi pour t'laisser aller en taule par ma faute. Si t'as peur d'rien, moi c'est de toi qu'j'ai pas peur.
La peau moite, les muscles tendus, le regard déphasé, qu'importe les menaces, la bête passe son bras sur l'épaule de Nox pour le ramener contre lui et forcer leur étreinte.
Ses yeux se ferment, et l'espace d'un instant, malgré la violence et la haine, le bruit des vagues lui revient.

T'es pas mieux ici avec nous que dans cette prison d'merde ? Rex le lâche, recule, plus calme, si peu expressif, figé par trop de déceptions malgré la bravoure de son âme pour les siens. Son regard dégringole sur l'épaule de Nox, recouverte de rouge. Son nez saigne et le goût du fer envahit sa bouche. La peau de son menton commence à lui tirer lorsque le liquide sombre, mélangé à sa barbe, sèche sous ce soleil d'été.

BY CΔLΙGULΔ ☾

@Nox Gallagher (fb) a man can be destroyed but not defeated. - nox. 2560946160

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\|	a man can be destroyed but not defeated rex & nox

tu trembles. rien ne te semble plus dévorant que la colère qui erre dans tes muscles, hante tes yeux et pourrit tes actes. t'es enragé. tu le sens. le contrôle ne frôle même plus tes poings. seule cette irrésistible hargne les enrôle. t'es comme une bête assoiffée de sang, affamée de la chaire de ses opposants. t'as toujours répondu au sang par le sang. mais le sang de rex est parmi les plus précieux qui soit à tes yeux. ce n'est pourtant pas la première fois qu'il nourrit ces terres si délétères. ce n'est pas la première fois qu'il coule sur tes mains, et tu te hais dans chaque goutte qui a coulé, présente ou passée. c'est une haine tellement pure, tellement viscérale que quand tu comprendras que tu as recommencé à faire couler son sang tu partiras. mais tu ne sais pas réagir autrement. faire passer tes ordres, tes messages d'une autre façon. exprimer tes sentiments par un autre biais. tes poings ont toujours mieux parler que tes mots. si bien qu'on pense aisément que les sentiments sont absents chez toi. mais tu ne jubiles pas à l'idée d'esquinter ce visage si important pour toi. tu meurs dans ses blessures, dans les moisissures que le monde insémines en lui. tu le regardes fixement quand il serre ton t-shirt dans son poing. t'es presque sûr qu'il va répliquer et si la douleur n'attenuera jamais la haine de moi-même, elle aura au moins le mérite de t'en distraire. ça t'fera du bien. mais aucun coup ne vient, juste des mots qui solidifient ce lien incassable entre vous. ce truc sur lequel vou mettez jamais de mots, juste des actes, bien souvent insensés pour ta part. tu serres les mâchoires, près à le frapper de nouveau devant ce refus. « j'y survivrai à la taule, on s'en fout ! »

et tu l'aurais frappé s'il ne venait pas de glisser un bras robuste autour de tes épaules. il contraint une étreinte dans laquelle ton âme est d'abord éteinte. tu ne bouges pas, le corps tendu. de l'extérieur, c'est peut-être la colère qui gagne mais à l'intérieur c'est un flot continue et bordélique de questions et d'émotions qui te plongent dans la confusion et distrait l'effusion de ta fureur. tu finis par lui rendre son étreinte. maladroit d'abord, c'est la puissance qui l'emporte. tu le sers avec toute la force de ta peur de le perdre, toute la haine que tu as envers tous ceux qui le blesse. tu le sers avec la force de sentiments que tu n'essaies même pas de comprendre. « contrairement à toi, je sais où est ma place. j'irais jamais chercher mieux ailleurs. » y'a pas mieux. tu voulais pas être vexant ou cassant mais tu l'es. tes mots aussi destructeurs que tes mains, t'arrives même pas à plaisanter comme tu le ferais normalement. la seule valeur qu'a pu avoir la vie, c'est dans les petits instants de liberté que vous voliez à vos existences déjà dramatiquement sur la mauvaise pente. c'était avec lui que tu as trouvé un vrai sens à ta survie. silas et max ont suivi.

quand il recule, tu aperçois enfin les dégâts que tu as fait. toi et tes réactions minables, ta rage interminable. c'est pas un drame, c'est vrai. tu sais qu'à sa place, tu aurais besoin d'une bonne baston. mais tu sers les mâchoires, la haine pendue à l'estomac. tu t'agites et dénoues le bandana autour de ton bras. c'est celui que ton mec a noué lui-même après t'avoir entaillé, dans la matinée. il est couvert de ton sang un peu séché ou pas, et tu le fous sous son nez. tu sais pas vraiment être doux ou attentionné et encore moins t'excuser. c'est là le seul moyen que tu peux trouver de te racheter. ou au moins d'essuyer ce sang qui te fait culpabiliser. tu sais même pas si c'est pété. sûr que ça va pas arranger sa beauté naturellement en dessous de la moyenne, mais il manquerait vraiment plus que ça pour terminer cette journée ! puis tu y penses, pendant que vos sangs se mélangent. le courroux revient allumer un feu dangereux en toi. tu trouveras bien de qui il s'agit, même s'il veut pas te le dire. « je peux pas laisser passer ça. » tu bouges déjà. tu lui files les clés de ta précieuse bagnole et tu le contournes pour t'éloigner, prêt à composer le numéro de silas pour lui dire d'emmener rex à l'hosto. parce que ouais, t'as beau y penser ; tu peux pas laisser passer qu'on le prenne pour un con, qu'on se serve de lui, qu'on joue avec sa vie comme s'il n'était qu'un pion inutile et réutilisable. non, tu peux pas.

(c) SIAL

@Rex Eden

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It was you and me, remember ? It was always you and me.

nox et rex ;
solanum (gif)

A quoi tu t'attendais, Rex ?
Qu'il te regarde avec de grands yeux ébahis et renie sa colère pour toi ? Pour une accolade puante et indélicate ?
Regarde le et ose dire que tu ne le savais pas en le faisant venir ici.
Ose seulement te voiler la face.

Eden prend une longue inspiration et c'est à son tour, à présent, de ressentir la colère. Elle le heurte comme les vagues claquent contre la roche des falaises. Son âme se retrouve secouée par la peur et sa masse fatiguée se tourne vers lui. L'odeur de Nox sur ce tissu qu'il lui tend ne suffit pas à remettre en place ses neurones. Ses pas dans le sable l'empêchent de marcher assez vite alors Rex accélère et donne brutalement un coup dans le téléphone. Le soleil lui tape sur la gueule et l'empêche de se ressaisir. Il a mal, au nez, à la gueule, à l'ego, tout en lui n'est qu'une bouillie informe, hanté par la sensation d'avoir un mixeur coincé dans la cage thoracique.
Eden pose son pouce sur le torse de Nox. Il y met plus de violence cette fois, peu importe l'amour et la loyauté qu'il lui porte.
Rex le bloque contre la voiture et cesse d'avancer seulement lorsque le dos de Gallagher épouse la carrosserie brûlante. Les clés de la bagnole font un bruit de féraille lorsqu'il l'accule et donne de légers coups dans son torse.
Tu fermes ta gueule maintenant et t'arrêtes. Rex le dévisage, prêt à en découdre et perdre encore du sang s'il le faut. Aveuglé par sa colère, le combattant ne remarque pas la blessure de son frère, trop concentré sur toute la rancœur qu'il dégage.

Si j't'ai appelé, c'est pour que tu restes avec moi et pas qu'tu te casses jouer les justiciers. Son index se pose à présent sur son front. Tu t'rentreras quand dans le crâne qu't'es pas ma nounou et que j'en ai rien à branler de tout c'que tu peux faire pour moi ? Pourquoi faut-il toujours que Nox se détruise pour eux ? Comment peut-il se laisser berner par ses sentiments à ce point ? Même eux, chiens loyaux, finiront tôt ou tard par le blesser à leur tour et ne jamais lui rendre un centième de ce qu'il sacrifie en leurs noms. J'ai pas b'soin que tu me prouves j'sais pas quelle merde. La fatigue transpire de ses mots tandis qu'il recule d'un pas afin de le laisser respirer. J'suis assez grand pour préserver mon honneur tout seul. S'il vient d'échouer auprès de types plus puissants que lui, Rex se contente malgré tout de rester impassible. La rancœur viendra plus tard, il en a conscience, se connaît suffisamment pour savoir que son cœur gangréné par la solitude ne laissera pas passer une telle humiliation.

Sa large main attrape son menton, le force à maintenir son attention sur lui quelques secondes. Rex le sent si fou et enragé que le balancer du haut d'une de ces falaises serait le seul moyen de le calmer.
Si tu t'calmes pas et que tu t'casses d'ici, j'fous ta bagnole à l'eau et tu peux aller t'faire enculer, j'veux plus t'revoir.
Le problème quand Eden parle avec ce ton grave, digne de son père, c'est qu'il rigole rarement. Dans sa virulence, la bête a postillonné si fort que des éclats de sang se sont accrochés aux traits de Nox.

BY CΔLΙGULΔ ☾

@Nox Gallagher (fb) a man can be destroyed but not defeated. - nox. 2569083655