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puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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MessageSujet: puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex EmptyMar 16 Fév - 20:09

Sourcil froncé alors qu'elle réécoute pour la seconde fois le message vocal laissé sur son téléphone. Rex annule leur rencontre de ce soir parce que bla bla bla. Aucun remord n'est perceptible dans le ton de sa voix et elle n'y devine pas non plus la précipitation caractéristique de l'urgence. Non, Rex semble posé, le ton presque paresseux, alors qu'il remet à plus tard ce qu'elle avait définitivement prévu de faire aujourd'hui. Moira soupire et range son téléphone dans la poche arrière de son jean avant de récupérer quelques exercices d'anglais qu'elle a trouvés sur internet afin de s'improviser institutrice.

Devant le miroir de la salle de bain, la blonde en profite pour glisser sur ses cils une fine couche de mascara et retoucher un peu ses cheveux, qu'elle laisse retomber fièrement sur ses épaules. Cináed n'est pas dans les parages et la jeune femme en profite pour s'éclipser de l'appartement sans devoir gérer l'interrogatoire et ce, même si elle ne répond jamais véritablement à ses questions. Elle veut un père, Moira, pas un flic à jamais sur ses talons, n'a pas encore compris que les deux sont très souvent indissociables. Sac sur une épaule, écouteurs sur les oreilles alors qu'elle quitte le quartier populaire pour rejoindre celui qui abrite l'appartement de Rex, Moira décide d'y aller à pied puisque la température, pour une fois, s'avère plutôt clémente. Elle a rapidement compris que l'Angleterre n'avait rien à envier à l'Irlande en ce qui a trait aux précipitations annuelles et elle referme simplement sa veste un peu plus fortement contre sa poitrine afin de se protéger de la fine brise automnale.

La blonde ne fait pas attention aux regards masculins qui se tournent dans sa direction, se dit que l'ignorance est probablement le meilleur moyen de ne pas attirer davantage l'attention sur elle alors qu'elle n'a pourtant qu'une seule envie : lever le majeur et les envoyer valser sur le bitume. Quel quartier de merde, quand même.

Le trajet se déroule néanmoins sans incident et la gamine rompt finalement les derniers mètres qui la séparent de la porte derrière laquelle se dissimule probablement le gardien de sécurité. Joues légèrement rougies par la marche et le froid relatif qui s'abat lentement sur la ville avec la tombée de la nuit, Moira frappe quelques coups à la porte et attend patiemment qu'on vienne lui ouvrir alors qu'elle imagine déjà l'expression de Rex lorsqu'il la localisera enfin sur le pas de sa porte.

Elle lui offre d'ailleurs un large sourire lorsque la silhouette de l'homme apparaît devant ses yeux et qu'elle constate qu'il semble effectivement surpris par sa présence.

« C'était bien aujourd'hui, non ? » demande-t-elle innocemment avant de poursuivre rapidement sur sa lancée sans lui laisser le temps de répondre. « J'ai préparé plein de choses pour toi, je pense que ça va te plaire. » Elle se précipite sous son bras afin de s'introduire dans l'appartement et se retourne finalement pour lui faire face, victime d'immobilité pendant quelques longues secondes lorsque le charme naturel du gardien opère sur elle de manière tout à fait imprévisible.

Ressaisis-toi, Moira.

« On s'installe à la table de la cuisine ? » demande-t-elle finalement lorsqu'elle reprend enfin ses esprits et qu'elle détourne les yeux pour éviter le regard clair et perçant de Rex.
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MessageSujet: Re: puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex EmptyMer 17 Fév - 16:05


-- puisqu'on est fou, puisqu'on est seul. @Moira Fitzgerald


Le combat perdu de la veille a laissé plus de séquelles sur son corps qu'il ne se l'imaginait. En se réveillant ce matin, Rex avait eu de la difficulté pour se redresser pleinement, le mouvements de sa carcasse entravés par une douleur irradiant de ses côtes. Comme souvent après les défaites, il avait demandé dans toute sa brutalité à Rocky de décamper afin de le laisser respirer un peu. Pour un combattant, la plus dure vérité reste celle d'accepter que son outil de travail ne soit plus si performant qu'avant. Si l'animal encaisse bien les coups, que sa capacité à serrer les dents en fait trembler plus d'un, sa main fragilisée de trop de cassures reste une faille dans laquelle ses adversaires se glissent sans une once de pitié. Installé sur son canapé, une bière à la main, le regard posé sans grande conviction sur la télévision, ses sourcils se froncent en attendant que l'on toque à la porte. Chaussettes claquettes, vêtu d'un simple short de sport et d'un t shirt, l'animal grogne un peu avant de se redresser. Traîné de quelques pas nonchalants jusqu'à l'entrée, son visage change de lueur à la vue de Moira. -- Qu'est-ce que tu fous là … T'as pas r'çu mon message ? Il peine à retenir l'agacement au creux de ses mots. Le ton de sa voix est un brin agressif mais garde patience lorsque la môme s'invite chez lui sans plus de question. Rex lui laisse toujours des messages vocaux pour éviter qu'elle réponde à ses sms en corrigeant ses fautes. Le genre de conneries qui a le don de l'emmerder même s'il ne peut s'en prendre qu'à lui-même.

-- T'es sérieuse Moira ? Il la regarde en sachant qu'il n'aura probablement pas le dernier mot. C'est aussi pour cela qu'il l'a choisi elle plutôt qu'une autre. Rex est aussi paresseux qu'un ours en hibernation. Il a tenté bien des fois de raccourcir leurs séances mais cette petite tête blonde ne lui laisse jamais le choix. Mais cette fois, Eden se sent plus têtu que d'habitude. Le visage recouvert de quelques traces de son combat de la veille, l'homme s'avance jusqu'à la cuisine et dépose sa bière sur la table.

S'il est incapable de se montrer désagréable avec elle, sa large main bandée se pose malgré tout sous son menton pour la forcer à le regarder. Bien plus grand qu'elle, Eden plante un regard insistant dans le sien. Il laisse planer un battement silencieux entre eux avant de prendre la parole. Son haleine chargée par la bière, Rex fait dans la simplicité. -- En fait t'en as rien à foutre j'me trompe ? De ses messages et de tout le reste. Tu perds ton temps, j'suis pas d'humeur là. Eden soupire, passe une main sur son crâne sans l'envoyer chier. Trop respectueux pour s'en prendre à une gamine là pour l'aider, l'homme finit par s'approcher du frigo et lui tendre une cannette de coca que Rocky empile comme si la plus grande pénurie du soda était en approche. Maintenant que Moira a fait tout ce chemin jusqu'ici, Eden ne se sent pas de la mettre à la porte. La démarche légèrement altérée par ses douleurs, le bœuf quitte la cuisine trop petite afin de retrouver son canapé.
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MessageSujet: Re: puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex EmptyMer 17 Fév - 19:22

« Tu m'as envoyé un message ? » demande la jeune fille, faussement innocente, alors qu'elle se contente d'évoluer au sein de l'appartement de Rex comme s'il s'agissait du sien. Elle devine au ton plus rude du gardien qu'il aurait probablement préféré être seul, mais la blonde n'est pas de celles qui abandonnent aisément, si bien qu'elle hausse légèrement les épaules lorsqu'il l'interroge. Elle aurait pu lui dire qu'elle avait bel et bien reçu son message, mais qu'elle avait délibérément choisi de l'ignorer puisqu'elle avait réellement envie de le voir. Elle aurait pu, mais Moira est trop orgueilleuse, trop fière. 

Elle a déjà rejoint la cuisine lorsque les doigts de l'homme se glissent sous son menton pour l'obliger à plonger ses iris dans les siennes et la lumière plus claire de la pièce lui soutire une grimace alors qu'elle discerne désormais clairement les blessures qu'il n'essaie même pas de dissimuler. « Tu t'es battu ? » demande-t-elle sans faire attention aux paroles du blond alors qu'elle relève une main pour effleurer l'arcade éclatée. Rex s'évanouit trop rapidement entre ses doigts et bientôt, Moira se retrouve seule dans la cuisine, une cannette de soda à la main, alors que l'homme a plutôt rejoint le salon. Pendant quelques secondes, elle reste là, complètement immobile, avant de prendre une longue inspiration et de le rejoindre, le pas assuré, déterminée.

Rex s'est installé sur le canapé et la jeune fille se mordille légèrement la lèvre alors qu'elle laisse glisser son sac sur le sol du salon et qu'elle dépose sur la table la boisson qu'elle tient toujours.

« T'as mal ailleurs ? » l'interroge-t-elle, sourcils froncés, alors qu'elle jauge l'état physique de celui qui ne l'a définitivement pas invitée. En deux ans de médecine, Moira s'est surtout retrouvée au milieu d'un amphithéâtre et n'a fait qu'observer de loin certaines interventions, mais elle peut néanmoins admettre connaître les bases et devrait réussir à nettoyer l'arcade et la lèvre de Rex sans trop de mal.

Lentement, elle s'approche et pose un genou près du sien pour effleurer son menton du bout des doigts et observer d'un peu plus près les blessures qui ont perdu de leur éclat sous l'éclairage plus tamisé du salon.

« T'as nettoyé ? C'était quand ? »

Elle relâche son visage et soupire lourdement avant de secouer très légèrement la tête. « T'as de l'alcool à friction ? Faudrait pas que ça s'infecte. » Même s'il a déjà désinfecté la peau, Moira est persuadée qu'il ne l'a pas fait avec suffisamment de minutie et préfère s'en occuper, quitte à raccourcir ou annuler le cours d'anglais prévu à l'horaire. Elle sent son coeur s'emballer à l'idée d'être soudainement si près de lui, mais parvient à ne pas trop laisser paraître sa gêne et à conserver les apparences. Elle ne sait pas encore pourquoi, mais il a ce petit quelque chose, Rex. Ce petit quelque chose qui lui chavire le coeur et qui fait briller ses yeux.
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MessageSujet: Re: puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex EmptySam 6 Mar - 0:31


-- puisqu'on est fou, puisqu'on est seul. @Moira Fitzgerald


Affalé sur le canapé, Rex réalise que la nuit ne tardera bientôt plus à tomber. Le temps semble lui avoir filé entre les doigts d'une rapidité exaspérante alors qu'il était hanté par la sensation de stagner. Le corps et l'ego mis à mal  par les défaites trop nombreuses, si Eden continue malgré tout de monter sur le ring, c'est qu'une part de lui ne saurait quoi devenir sans cela. Toute cette violence intestine finirait tôt ou tard par revenir à la surface s'il ne la canalisait pas dans des combats perdus d'avance. Son corps est un labyrinthe où se perdent ses émotions devenues folles et dévastatrices. Son calme apparent n'est qu'une tromperie. L'animal se force au silence car la moindre étincelle lui rendrait sa vraie nature ; celle qu'il ne veut pas et refuse. Celle qu'il a mis trop de temps à anesthésier pour lui refiler une dose d'adrénaline qui finirait de l'enfoncer un peu plus dans sa merde. Son histoire n'est qu'une espèce de boue insupportable de laquelle il sort parfois suffisamment de fric pour se rassurer dans sa survie. Ce qu'il a gagné dans l'échec lui permettra d'offrir cette trottinette que Pearl lui réclame depuis le début de l'année, influencée par ses camarades de classe et les publicités de la télévision. Maigre récompense pour la bête esquintée.

Ses yeux se redressent difficilement sur Moira. Elle ne lâchera pas l'affaire, lui rappelle par moment ce qu'Estrela était capable de faire pour lui. Cette attention qu'elle lui portait lorsqu'il revenait de ses combats lui inspire un sentiment de manque et de dégoût. Ses doigts se resserrent nerveusement sur sa bière lorsque la blonde s'approche de lui, qu'importe le regard menaçant qu'il pourrait lui faire. Eden fronce les sourcils, tourne légèrement la tête pour l'empêcher de lui toucher le visage alors qu'il est persuadé de l'avoir assez soigné. -- C'est rien, j'ai l'habitude. Il a au moins la chance d'avoir un corps solide, fatigué mais encore suffisamment colérique pour ne pas le lâcher complètement. Ces sept dernières années ont creusé en lui une solitude profonde et primitive. Aujourd'hui, malgré la présence de Rocky dans sa vie mais aussi celle en pointillés de Pearl, Rex n'a plus rien de l'homme civilisé. De ce fait, travailler chez les Irlandais qui se fichent de ses mauvaises manières et de son silence était le choix de la facilité. Essayer de se battre pour montrer qu'il n'est pas cette bête que tout le monde pense était une bataille perdue d'avance. Eden ne vaut pas mieux que ces chiens catégorisés pour leurs sales gueules. S'il était l'un d'eux, lui aussi porterait une muselière. -- C'est mon boulot d'me battre Moira, arrête d't'en faire, tu m'angoisses. J'préfère encore que tu m'casses la tête avec tes merdes. Blessant, Rex ne veut pas l'être mais ses pensées sont aussi colériques que ses poings. Elles ne demandent à  personne pour quitter ses lèvres et agresser le monde réel. Son cœur n'est qu'un gros paresseux incapable de se remettre en question, sans cesse endormi, préférant rêver au passé que se réveiller pour maintenir les apparences.

Malgré la léthargie émotionnelle de son être, Eden finit par soupirer, reposant sur la table basse sa bière afin de défaire le bandage de sa main gauche. Il sent que cela pourrait la décevoir que l'homme se referme et accepte de faire un pas en avant. Ensanglantée d'une bagarre qui n'avait rien à voir avec l'argent et les combats, il la tend en sa direction. -- Elle est d'jà complètement foutue. Qu'il lâche, brisée trop de fois, aujourd'hui, celle-ci n'est plus qu'un morceau de cristal. Rex la maudit chaque jour d'avoir la faiblesse de ne pas se reconstruire et lui rappeler qu'il reste un humain avec ses failles. Si son âme est une plaie béante, Eden a fait de son corps une machine de guerre qu'il pensait infranchissable mais cette vérité n'avait fait que le décevoir d'avantage en comprenant que ce bouclier de chair pouvait lui aussi perdre en puissance. -- T'as une trousse de soin dans la salle de bains, premier tiroir, t'peux pas la rater. Y a une licorne dessus. Pearl les adore et lui n'a trouvé que ça pour apprivoiser sa peur des soins lorsqu'elle chute à vélo ou tombe sur le béton crasseux du quartier tout aussi crasseux dans lequel ils vivent.
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MessageSujet: Re: puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex EmptySam 6 Mar - 3:20

Si Moira prend conscience des mille et une questions qu'elle lance dans sa direction, elle ne s'arrête pas pour autant, soudain sérieuse derrière  ses airs de gamine nonchalante. Elle grimace légèrement lorsqu'il lui demande de ne pas s'en faire et qu'il affirme avoir l'habitude, pince les lèvres alors que ses doigts retombent le long de son corps après s'être refermés sur le vide et qu'elle recule d'un pas, menton dressé dans sa direction. Un long soupir quitte les lèvres de la jeune femme lorsqu'il se referme sur lui-même et qu'il peine à la regarder dans les yeux, comme si la fuite est une option envisageable. Il ne la connait définitivement pas suffisamment pour croire qu'elle puisse plier bagage et rentrer aussi rapidement, juste parce qu'il se montre bourru et grognon. Son arrivée au sein de l'appartement O'Reilly l'a visiblement préparée à ce genre d'accueil percutant et ces derniers ne lui font désormais plus rien, si bien qu'elle poursuit sur sa lancée sans s'arrêter.

La main blessée qu'il tend dans sa direction l'oblige à ouvrir légèrement la bouche alors qu'elle se mordille l'intérieur de la joue. L'irlandaise ne connait de la médecine que les cours théoriques et les séries médicales qu'elle regarde à la télévision - comme à peu près tout le monde - mais secoue légèrement la tête alors qu'elle effleure du bout des doigts la main enflée.

« Si t'as la main comme ça, j'imagine que la gueule de l'autre n'en mène pas large. »

Elle lui offre un mince sourire avant de l'abandonner quelques instants pour rejoindre la salle de bain et trouver cette fameuse trousse de soin. L'autocollant lui soutire un sourire et Moira la ramène au salon avant de disparaître à nouveau, cette fois dans la cuisine, pour récupérer quelques glaçons qu'elle enrobe d'un linge propre. Lorsqu'elle revient auprès de Rex, c'est pour poser les genoux sur le canapé et attraper son bras pour entourer la main du linge froid.

« C'est trop gonflé, c'est impossible de savoir si c'est foulé ou cassé. » ajoute-t-elle alors qu'elle pose les yeux sur le visage de l'homme afin de jauger sa réaction.

La glace devrait lui faire du bien et soulager la douleur de sa main, mais les jointures éclatées, bien qu'elles ne saignent probablement plus depuis longtemps, semblent  trop rougies et inflammées pour qu'il ait bien désinfecté la blessure. Elle se redresse, fouille dans la trousse de soin afin d'y dénicher quelques tampons désinfectants qu'elle ouvre avant d'attraper délicatement sa main. « Ça va piquer un peu. » Un peu. Cet euphémisme maintes fois repris par les infirmières et les médecins attise une confiance qui n'a pourtant pas lieu d'être alors qu'ils savent pertinemment que la douleur sera plus agressive que ce qu'ils veulent bien essayer de faire croire aux patients.

Concentrée sur sa tâche, elle nettoie d'abord le sang séché autour des doigts et applique enfin les tampons désinfectants en maintenant fermement son poignet.

« Une licorne, hm ? » demande-t-elle doucement, sourire aux lèvres, alors qu'elle relève un regard espiègle vers lui. « J'aurais plutôt parié sur un ours en ce qui te concerne. » Elle n'est venue que deux ou trois fois au sein de l'appartement du gardien de sécurité, mais elle n'a jamais remarqué des jouets ou bien des poupées qui traînent, n'a peut-être jamais réellement fait attention, trop concentrée sur les problèmes d'anglais qu'elle posait devant lui et les yeux clairs de Rex qui se plantaient parfois dans les siens lorsqu'une interrogation le forçait à relever la tête.

« Tu as des enfants ? » demande-t-elle finalement en relevant les yeux sur le visage sombre de l'homme, visiblement curieuse.
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MessageSujet: Re: puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex EmptySam 6 Mar - 9:30


-- puisqu'on est fou, puisqu'on est seul. @Moira Fitzgerald


Moira est là. Elle demande rien et lui soigne sa main, comme ça. Pas besoin de l'implorer, de lui montrer la souffrance. Elle le fait comme elle respire, de cette douceur qui la caractérise. De cette vie qui irradie de ses grands yeux lorsqu'elle les pose sur lui, tout juste assez vivant pour respirer. Il ne montre rien, pas la moindre émotion. Elles sont là, cachées quelque part en lui comme de petits lutins effrayés par la lumière.
Quand la môme quitte la pièce, les poumons de Rex acceptent un peu mieux l'oxygène car l'animal vit en perpétuelle apnée lorsqu'il n'est pas seul.
La faute à son père, qui dès petit, a pris le plus grand soin de lui ôter toute confiance en l'autre.
Ce n'était même pas difficile, quelques branchements à défaire et lorsque ça ne suffisait pas, Reagan le violentait pour y laisser des marques indélébiles.
Rex ne saurait dire aujourd'hui s'il s'est endurci ou seulement brisé. D'apparence, indestructible, son âme n'est en réalité pas plus évoluée que l'adolescent noyé de quelques chagrins d'amour.
L'enveloppe est si laide et épaisse qu'elle ne laisse pas filtrer la lumière à travers sa peau. Ce qui l'entoure n'est qu'une masse nuageuse cachant délibérément un soleil qui mettrait à mal toutes ses protections.
Car Rex en était un autrefois, de ces soleils tendres, curieux, ouvert d'esprit et avide de connaissances.

Lèvres closes, Moira parle plus qu'il ne la regarde. Ses yeux vides échoués sur sa main blessée. L'animal serre brutalement sa mâchoire au contact du désinfectant. Son épiderme lui rappelle qu'il est allé trop loin. Son corps sonne l'alarme mais Rex lui en veut tellement qu'il espère déjà le prochain combat. Là-bas, l'homme pourra se réduire en bouillie, punir cette chair de n'inspirer que le dégoût et la moquerie. Monstre hideux marchant parmi d'autres monstres aux masques angéliques.
En naissant, le ciel lui a promis qu'il ne souffrirait pas d'être mauvais et vicieux mais d'être trop bon. Une nuée d'oiseaux migrateurs lui ont chuchoté que le monde le mettrait à l'épreuve et le lendemain, Eden était sur terre.
Né dans la misère, toute cette pauvreté avait pris possession de lui. Elle fait partie de lui.
Quand on le regarde, on sait qu'il  n'a pas fait de grandes études, ne possède pas le moindre rêve, qu'il n'ira jamais loin dans la vie et qu'il ne vient de nulle part.
Les chemins tout tracés n'appartiennent qu'à ceux qui ont la force de ne pas être si réels et primaires que lui. Car Rex n'est pas une pierre polie mais laissée à son état le plus brut.

Sa main trop douloureuse pour la resserrer, la question de Moira touche une corde sensible.
Son enfant. Chair de ses chairs. Père, Eden l'a été tout juste deux ans, avant que les services sociaux ne le déclarent inapte.
Le rachat est bien plus long et tortueux que l'erreur qui elle, se fait en l'espace de quelques secondes.
-- T'sais, Rocky, c'un peu pareil qu'avoir un gosse. Au moins y a pas à lui changer les couches. Il esquisse un léger sourire, un mouvement bref mais sincère, presque doux. Même s'il s'fait dessus pour un rien. Son affection pour ce gamin est réelle et pleine de tendresse. Qu'importe qu'il soit maladroit et ne supporte pas le regard que les autres posent sur lui. Le gardien d'immeuble a déjà goûté de ses gifles monumentales pour avoir traité Ledoux de pédale dans leur dos. Si Rocky n'avait rien entendu, Rex avait enregistré afin de lui faire passer bien plus tard l'envie de recommencer. Si boucles d'ombre est si tranquille aujourd'hui, c'est en premier lieu grâce au dôme de violence qu'Eden a déposé tout autour de lui.

-- Pour être père, faudrait d'jà en être digne. T'crois pas ? Et la question sombre sur ses lèvres, maladroite. Quelques secondes après, Rex ne dit rien mais la regrette. Moira, comme Pearl, est l'une des grandes victimes des hommes lâches.
S'il ne dit rien, son regard la fixe plus intensément, juste pour essayer de jauger les dégâts. Les mots font parfois plus mal que les coups.
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MessageSujet: Re: puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex EmptyMer 10 Mar - 4:53

La question semble faire naître chez Rex une angoisse oppressante alors qu'elle devine qu'il se raidit, que tout son corps se tend à cette idée de devoir lui répondre. Pour la jeune fille, la question s'avère trop simple pour qu'elle soit en mesure de comprendre le malaise qui s'insinue entre eux alors qu'elle le sait à deux doigts de tout envoyer valser et de lui dire de rentrer chez elle. Intruse au sein d'un logis qui n'est pas le sien, Moira ne pourrait pas rester là s'il lui ordonnait de disparaître. Elle aimerait pouvoir dire qu'elle a le caractère qu'il faut, qu'elle a les tripes pour relever le menton, le regarder dans les yeux et lui dire d'aller se faire foutre et qu'elle n'ira nulle part tant et aussi longtemps qu'il aura besoin de quelqu'un - après tout, ce n'est pas comme si l'appartement au sein duquel elle a élu domicile l'attend fièrement - mais elle sait qu'elle n'aurait ni le courage, ni l'audace.

La gamine relève seulement les yeux, se heurte à un regard fuyant, à l'expression sombre de celui qui n'a pas envie de répondre, de celui qui lui en veut d'avoir osé ouvrir la bouche.

Et puis, il y a le mensonge. Le mensonge qu'elle pourrait voir à des kilomètres à la ronde. Celui-là même qui se dissimule sous un trait d'humour et qui lui soutire malgré tout un sourire contraint.

« Je ne savais pas qu'il aimait les licornes, Rocky. » lance-t-elle simplement en haussant légèrement les épaules alors qu'elle effleure du bout des doigts l'épiderme de son avant-bras, soudain touchée par le ton qui s'adoucit, par le corps qui se décontracte, même un peu. Il y a quelque chose, entre ces deux-là. Un lien que Moira ne peut pas saisir, mais qui est là, pas vraiment tangible, mais tout de même réel. Elle aurait probablement pu mettre un nom sur ce genre de relation si seulement elle avait eu un père dans sa vie, mais elle demeure pour le moment complètement naïve et impuissante face à cette douceur qu'elle devine dans la voix du gardien.

« Il sait que tu parles comme ça de lui quand il est pas là ? » demande-t-elle alors qu'un maigre sourire étire ses lèvres et qu'elle tente d'accrocher son regard clair, le geste de sa main suspendu au-dessus de la sienne, blessée.

Ce sont les mots suivants du blond qui lui font légèrement ouvrir la bouche alors qu'elle en perd ses mots, que les battements de son coeur s'accélèrent, mais que sa respiration s'interrompt brusquement. Une ombre se glisse dans ses prunelles et cette fois, c'est son corps tout entier qui se raidit alors qu'elle ne peut même pas essayer de cacher l'émotion qui lui étreint la poitrine. Pendant de longues secondes, la jeune fille demeure silencieuse et immobile, le coeur blessé par l'aveu, incapable de mentir à son tour, de faire comme si de rien n'était. Trop expressive, l'irlandaise n'a d'ailleurs jamais su mentir - bien qu'elle sache embellir la vérité, sa vérité - ce qui lui a bien évidemment causé des ennuis lorsqu'elle se trouvait toujours à Dublin, avec sa mère. Son père se fout tellement de ce qu'elle fait de sa vie qu'elle n'a encore jamais eu à lui expliquer chacune de ses allées et venues. Elle se souvient encore des mots de sa mère, lorsqu'elle lui hurlait à la gueule qu'elle était majeure et qu'elle pouvait bien sortir si elle en avait envie. Si tu décides de vivre sous mon toit, tu te plies à mes règles. Cináed ne pourrait pas s'éloigner davantage de cette figure paternelle à laquelle elle a tant rêvé lorsqu'elle était enfant, mais qui s'était rapidement essoufflée avec les années.

Il n'a rien d'un père et il le lui fait bien comprendre, jour après jour.

Lorsque Moira retrouve l'usage de ses membres, c'est pour se retourner brusquement et attraper un bandage propre qu'elle déplie et qu'elle enroule autour de sa main, d'abord sans le regarder.

« Tu dois le changer tous les jours. Et désinfecter tous les jours, aussi. » explique-t-elle d'une voix qui tremble légèrement alors que ses mains sont pourtant stables maintenant qu'elle se concentre sur son travail.

Lorsqu'elle relève les yeux vers lui, satisfaite de son travail, un frisson lui parcourt l'échine. Les iris claires du blond semblent soudain si perçantes, si clairvoyantes, qu'elle ne dit rien pendant une fraction de seconde et qu'elle se relève afin d'instaurer une distance salutaire entre eux.

« Tu te trompes, tu sais. » souffle-t-elle finalement en dardant sur lui un regard assombri par la vérité qui la happe brutalement. « Tout le monde peut être père. Il faut juste le vouloir assez pour faire des efforts. » Reprendre le contrôle de ses émotions s'avère plus difficile que prévu et pourtant, Moira redresse finalement le menton. « Ce n'est pas une question de dignité. » ajoute-t-elle finalement alors qu'elle prend finalement une gorgée de ce soda qu'il a ouvert pour elle.

« Tu te sens d'attaque pour quelques accords d'anglais ? » lance la jeune fille afin de ne plus réfléchir à ces mots qui lui étreignent l'esprit.
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MessageSujet: Re: puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex EmptyMer 10 Mar - 9:24


-- puisqu'on est fou, puisqu'on est seul. @Moira Fitzgerald


Il y a un malaise entre eux. Rex ne saurait poser un réel sentiment là-dessus mais il sent bien des non dits et des retranchements qui les poussent à protéger quelques vieux trésors que la lumière pourrait altérer.
Eden est papa. Il a ça dans le sang même s'il n'en sait rien et qu'il ne s'en considère pas digne. Si tout en lui dit le contraire, son cerveau s'évertue de vouloir le rabaisser pour ne surtout pas lui donner envie de réclamer Pearl.
S'il venait à réaliser que sa fille finira par le détester de ne s'être pas montré plus tenace, l'homme n'hésiterait alors pas à défoncer toutes les barrières pour la récupérer et faire de cet appartement un nid douillet pour elle. Ce qui est bien avec Eden, c'est qu'il accepte trop souvent ce que les autres lui imposent. Ne jamais céder face à son père l'a malgré tout forcé à se plier face à tous les regards extérieurs. Aujourd'hui, il n'est plus que le modelage parfait d'une société incapable de lui donner sa chance.
C'est aussi ce qui le rend redoutable. Ne pas réaliser le mal qu'on est en train de lui infliger pourrait faire ouvrir les mauvaises trappes et plus rien ne saurait lui rendre la raison.
Il est un explosif qu'un rien pourrait déclencher. Une bombe posée là, dans une valise, au milieu d'une gare bondée et que personne n'ose approcher afin de le débrancher.
Moira sourit, c'est déjà ça mais il sait que c'est éphémère. Un jour, sans raison, probablement qu'il s'en prendra à elle parce qu'un autre l'aura énervé juste avant. Il se connaît assez pour savoir ses limites et c'est aussi pour cela qu'il s'en impose autant. Mais tout animal, même en cage, finit par renouer avec sa vraie nature.
Rocky ne dit rien mais il a déjà vu dans ses yeux la crainte. Cette peur panique que l'on a lorsqu'on comprend qu'on est enfermé avec la bête.

-- J'parle pareil devant lui. Nonchalant, Rex la laisse terminer ses arrangements sur sa main. Il sent qu'il est allé trop loin, a vu dans son regard une cassure – cette déception qu'ont les gamins en comprenant que leurs parents ont eux aussi leurs failles. Eden s'était heurté toute son enfance à un père qui n'en était pas un en le défiant de toutes les façons possibles espérant alors voir surgir de sa colère celui qu'il attendait depuis toujours. Mais Reagan était resté Reagan et les coups de poings ne l'avaient pas convaincu de l'appeler papa.
Rex n'avait jamais cédé et sa victoire était peut-être là.

La bête fronce les sourcils à la remarque de Moira. Et si elle avait raison et qu'il n'avait seulement pas fait les efforts nécessaires pour que Pearl soit avec lui ? Sa mâchoire se crispe et son cœur se fossilise afin d'envelopper d'une couche protectrice les émotions qui pourraient le faire vriller. -- Merci. L'homme étire ses doigts légèrement engourdis, grimace à la demande de la gamine. On sort, ça t'dit ? La question qui ne laisse en réalité pas place au choix. Eden quitte le canapé, remet en place son short de sport large avant de se glisser dans sa chambre et en changer contre des vêtements plus chauds. Il se dépêche, enfile ce qu'il a déjà mis la veille et qui ne semble pas tâché de sang. Rex opte pour un pull sombre afin de masquer les éventuelles traces en cas d'énième bagarres même si un petit bout de son être le supplie de ne pas faire des conneries. En revenant sur ses pas, son regard se plante dans celui de Moira. J'connais quelques bars sympas. Des bars à son image en réalité, des bas fonds, bondé de racailles sans avenir, puant, l'hygiène douteuse et l'atmosphère toujours électrique. De ces rares endroits où Rex s'y sent à sa place et où il ne devrait pas embarquer avec lui une gamine. Encore moins celle de son boss mais son esprit de réflexion est mis à mal.
Si l'Irlandais se fout de sa môme, cela ne devrait rien lui faire de la savoir avec un voyou dans les rues les plus crasseuses d'Exeter.
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MessageSujet: Re: puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex EmptyMer 10 Mar - 19:54

Moira n'a pas de mal à le croire lorsque Rex lui confirme qu'il ne prend pas de pincettes lorsqu'il s'adresse à Rocky, persuadée que le tact ne fait pas réellement partie de sa personnalité. Le plus jeune l'a probablement déjà compris, d'ailleurs, semble accepter cette façon de faire sans protester. Moira n'est pas forcément reconnue pour sa finesse et sa diplomatie alors qu'elle a surtout tendance à ne pas avoir de filtre et à dire tout haut ce qu'elle aurait dû garder pour elle. L'attitude de Rex ne la gêne donc pas plus que ça et elle hausse seulement les épaules afin d'accepter les mots qu'il prononce et qu'elle devine véridiques, même si elle est néanmoins persuadée que ce qui se trame entre les deux est plus fort que ce qu'ils imaginent. Rex ne sourit pas qu'avec les lèvres, il sourit aussi avec les yeux lorsqu'elle évoque le plus jeune et pour Moira, cette simple constatation semble vouloir tout dire. Un lien familial s'est créé, là, même si l'irlandaise ne connaît rien de leur vie, même si elle peut forcément se tromper et imaginer des choses.

Le malaise est tangible dans la pièce lorsqu'elle se concentre sur son travail et Rex préfère lui aussi garder le silence, comme s'il comprend qu'elle n'a pas envie d'en parler, que sa famille est compliquée et que le père qu'elle vient tout juste de retrouver ne veut absolument rien savoir d'elle. Il ne la croit même pas, en vérité, lorsqu'elle se targue d'être sa fille et même si le blond ne connaît probablement rien à leur histoire non plus, Moira est convaincue qu'il a bel et bien dû entendre les ragots. Cináed n'est pas le genre d'homme à garder ce genre d'information pour lui et il doit prendre un malin plaisir à répéter à qui veut bien l'entendre qu'il n'a pas de fille et qu'il n'en a jamais eue.

Sa proposition est rapidement déclinée alors qu'une autre suggestion quitte les lèvres de Rex et qu'elle oublie rapidement les feuilles d'anglais qu'elle a ramenées pour lui et qui pourront bien attendre la prochaine séance.

« Si tu me paies un verre. » propose-t-elle d'abord avec un large sourire, espiègle, avant de poser sa canette sur la table et de récupérer son manteau et son sac. « Un vrai verre. Pas un jus d'orange. » ordonne-t-elle néanmoins dans son dos alors qu'il l'abandonne quelques secondes pour se changer. Ses prunelles parcourent la large silhouette musculeuse de l'homme lorsqu'il revient dans le salon et si elle tente de se montrer subtile, on ne peut pas dire que sa technique soit tout à fait au point.

Elle secoue légèrement la tête et lui tourne le dos pour enfiler ses bottines et son écharpe, ne relève les yeux vers lui que lorsqu'elle est fin prête à le suivre à l'extérieur, aveugle de cette confiance surprenante qu'il suscite en elle.

Rex inspire une quiétude rassurante malgré les environs parfois un peu chaotiques une fois la nuit tombée et Moira se sait en sécurité lorsqu'elle se trouve dans son sillage, persuadée que l'homme n'hésiterait pas une seule seconde à la défendre contre des malfrats.

Elle le laisse la guider jusqu'à cet établissement au sein duquel elle n'aurait jamais osé mettre les pieds si elle ne s'était pas trouvée avec lui, soupire lorsqu'on lui demande ses cartes d'identité et les plante aisément devant la gueule du cerbère qui a élu domicile à l'entrée du bar. Il semble d'abord sceptique, mais la laisse finalement passer sans faire d'histoires.

« Tu viens souvent ici ? »

Le volume de la musique semble étrangement bien dosé puisqu'elle n'a pas besoin de crier pour qu'il l'entende.

Pour le moment, du moins.
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MessageSujet: Re: puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex puisqu'on est fou puisqu'on est seul - rex EmptyMer 10 Mar - 20:41


-- puisqu'on est fou, puisqu'on est seul. @Moira Fitzgerald


Il l'embarque sans se poser de questions.
La main encore douloureuse et la gueule cassée. Moira le suit sans essayer de négocier, ne fait que lui réclamer un véritable verre et Rex lui adresse un sourire.
Ce sourire là qui veut dire cours toujours.
A chaque foi qu'il pose un regard sur elle, l'image de son boss se dessine par superposition. Il sait qu'il est en train de déconner, qu'il finira par le regretter mais sur le moment, comme toutes les autres fois avant celle là, Eden se sent fort et meilleur que tout le monde. Apte à pouvoir gérer la situation alors qu'il est même pas foutu de gérer sa propre vie.
Ils partent ensemble et la soirée est d'une légèreté tranquille. Son pas est lourd, tout comme sa silhouette mais la blonde, elle, semble plus légère qu'une plume.
Il l'embarque dans ce bar malfamé où il adore aller avec la meute. Si les soirées ne se terminent pas par des bagarres, généralement, tous repartent avec une nana ou complètement bourrés, à peine capable d'aligner trois mots. Ce bar est le QG des chiens perdus comme eux. Son âme y flotte et à chaque fois qu'il revient, qu'il ouvre la porte, elle le salue et vient s'échouer contre sa peau. Un petit morceau de lui, plus léger, enclin à se détendre et faire toutes les conneries qui ne sont plus de son âge.
Une musique rauque claque dans l'air alors qu'un regard se pose sur lui. Un de ces types persuadés d'être son pote.
Tu les prends à la maternelle maintenant ? Qu'il se marre alors que quelques pupilles épousent le visage de Moira. Toute cette beauté juvénile les fout dans des états secondaires et Rex ne leur accorde quant à lui qu'un regard froid qui ne change rien à la situation.
J't'emmerde. Politesse aiguisée, l'animal rejoint le bar, accompagné de la gamine. La bête prend appui de son coude, commande deux bières avant de se retourner vers elle.

Ici ? Non chez le pape. Ouais, assez souvent, ça m'arrive d'temps en temps, avec des potes. Presque tous les soirs quand il étaient un peu plus jeunes en réalité. Maintenant, les soirées s'écourtent et s'écartent et personne ne dit plus rien. Leurs éclats en ont pris plein la gueule avec les années même s'il leur arrive encore de se penser des adolescents.
En parlant d'potes, t'as pas autre chose à foutre d'tes soirées que sortir avec un type qui pourrait être ton père ? Tout en délicatesse alors qu'il attrape les verres et en glisse un en sa direction. Il a pas poussé le vice de lui commander une bière sans alcool mais se retrouvera bien fin si après une, Moira finit saoule. Pas question de la ramener chez lui et que Cin pense qu'il a profité d'un moment d'inattention pour partager une nuit avec sa fille. Son regard brutal la quitte un instant tandis qu'une nana du coin passe à quelques mètres d'eux. Difficile pour Eden de contenir ses pupilles , avides de courbes féminines.
J'te l'dis tout de suite, si t'es bourrée, tu dors ici ou tu t'prends un taxi. Les nanas qui picolent, c'pas mon truc.
Lui, il a le droit, c'est acceptable mais pas elle. Ni toutes les autres. Probablement qu'il finira le type lourd et saoul avant la fin de soirée et qu'il sera bien content si elle le laisse pas tomber.
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