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wolves


all monsters are human. :: 'til her daddy takes the t-bird away. :: archive des rp.
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MessageSujet: wolves wolves EmptyMar 16 Fév - 19:43

Elle sera là pour toi et parfaite, belle et jeune dans ses étoffes que tu devines coûteuses. (La vérité c'est que tu n'en as aucune idée, mais tu aimes à imaginer qu'elle n'engouffre ses jambes que dans les parures les plus raffinées.) Comme chaque occasion depuis le début de l'année, tu t'habilles de ton costume gris, bien refermée sur ton torse, au-dessus de la chemise blanche, elle-même vêtue d'une cravate sobre qui n'accroche jamais l'œil au moment où l'on dresse les yeux pour t'observer. Passer inaperçu, te fondre dans la masse, un meuble parmi les meubles. Ton pouls accélère dès qu'un regard s'attarde trop longtemps sur toi, et à chaque fois, tu te demandes si c'est parce qu'un épi dépasse de ta chevelure bien brossée, ou parce qu'une miette s'est accrochée à ta veste que ta femme repasse chaque soir. Une angoisse viscérale qui te pourfend en deux, t'oblige à rejoindre la porte des toilettes pour décortiquer ton portait dans la glace des heures durant. Ceux qui ne te connaissent pas diront de toi que tu es un narcissique à l'ego démesuré. « Mais qu'y puis-je ? » À vrai dire, pas grand-chose. Tu es né comme ça, dans ces chausses, dans ce costume, sous cette toison châtaine qui fonce avec le temps. Cette silhouette qui file à l'ombre et longe les murs pour ne jamais se faire repérer, c'est la tienne. Tu es l'ombre de l'ombre, la poussière qui appartient au sable, cet atome perdu qui cherche à tout prix à rejoindre son collectif. Un loup sans meute, nu et faible, la truffe à l'affût. La vérité Wolfgang, c'est que tu as faim. Tu es affamé. Ta peau est trop près de tes os, il te faut quelque chose à te mettre sous la dent !

Inspire. Expire. Souviens-toi les exercices de respiration de ta psy. Pense à quelque chose de doux et tranquille. Du coton dans tes mains. Une odeur de tarte à la pomme sortie du four. La douceur des draps fraîchement lavés au parfum de lavande. Le bruit des coups de pinceaux chez les étudiants en histoire de l'art. La sensation de la pulpe de clémentine qui jute sous la pression de tes doigts. Ces soirs quand tu rentres du boulot pour faire la bise à ta femme, et lorsqu'elle part se coucher tu t'installes devant l'ordinateur, la main droite qui descend rejoindre ton bas-ventre. Y penser te donne chaud. Tu la vois partout. Dans tes rêves, dans le couloir que tu arpentes en ce moment pour rejoindre ta salle de classe. Et même chez toi, au moment de prendre le bain. Tu l'imagines ouvrir la porte que tu ne fermes jamais à clé pour se dénuder et enjamber le bac d'eau pour venir s'asseoir sur toi. Ta vie n'a jamais été aussi déboussolée que depuis ce début de rentrée scolaire. Que depuis que tes yeux ont croisé cette chevelure blonde vénitienne. Son souvenir te fait pousser des soupirs langoureux, comme un amour que tu ne pourrais pas avoir, mais que tu continues de traquer. Inlassablement. Religieusement. Loup a trouvé sa louve. Tu t'installes à ta place d'enseignant. Les étudiants défilent à la porte d'entrée, un par un. Certains te saluent, d'autres pas. Qu'importe, tu n'attends que l'arrivée d'une seule personne. Tes livres ouverts sous ton nez, perpendiculaires au bureau, un réflexe te pousse à vérifier le nœud de ta cravate alors que ta poitrine frappe à l'idée de voir apparaître l'objet de tous tes désirs. Qu'ils soient sains ou pervers.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: wolves wolves EmptyMar 16 Fév - 19:45

Jupe de cuir recouvrant ses cuisses, haut de satin couvrant sa poitrine, Louve avance dans les couloirs de l'université. Perchée sur ses hauts talons, chevelure brossée soigneusement et laissée ainsi, naturellement. Toison de feu qui vole au gré du vent, ébouriffée par la nature quand ce n'est pas par les mains de ses amants. Elle sourit, la rouquine, pleine de certitude, en s'avançant vers la salle de son cours d'histoire. Observatrice, elle les remarque, les regards qui s'attardent sur sa silhouette, volontairement mise en valeur par des matières qui tantôt, glissent sur son épiderme, tantôt s'y plaquent. Hors de question d'aller à ce cours sans sortir le grand jeu, parce qu'elle ne veut pas qu'il loupe une seule miette du spectacle, le professeur d'histoire. Sur les strapontins peu confortables de l'amphithéâtre, elle se plaît à bouger ses jambes, les croisant, les décroisant au rythme de ses regards... Rien que pour le déstabiliser. Ça, c'est quand elle ne se penche pas exagérément sur les tables de bois pour lui laisser entrevoir la naissance de ses seins. Poitrine qu'il rêverait probablement de caresser, d'embrasser sans retenue, jusqu'à temps que le corps de la belle réagisse, s'impatiente pour plus... Avant de se tordre de désir. Elle aime l'interdit, Louve. Les barrières qui se dressent entre elle, et le vice. Le vice qui lui tend les bras, qui l'appelle, réveillant tout son être, toutes ses envies les plus secrètes. Des étreintes brutales, où il la bousculerait sauvagement. Elle en redemanderait, elle le sait... Parce qu'elle les aime avec de la poigne, ces hommes qui posent leurs mains sur elle. Ces hommes qui agrippent leurs mains sur ses hanches, fous de désir pour la belle qui joue les ingénues. Elle l'aperçoit enfin, à sa place d'enseignant. Sur son bureau, rien ne dépasse, tout comme sur son apparence. Aucune mèche sauvage qui se balade, hors de sa coiffure millimétrée. Ce qu'elle aimerait pouvoir y glisser ses doigts, lui faisant miroiter mille choses, Louve. Mais ses camarades sont déjà là, impossible de l'approcher sans qu'il n'y ait des témoins. À l'idée d'être surprise par l'un d'entre eux, son bas ventre s'enflamme. L'interdit éveillant toujours en elle quelque chose de nouveau, de terriblement excitant. Elle se poste alors là, devant son bureau, où les livres sont déjà préparés, pour un cours bien moins passionnant que le professeur lui-même, sujet à des désirs qu'il ne devrait pas avoir. De ses doigts fins, elle bouscule les livres correctement disposés, au millimètre près. Afin qu'elle n'arrive... Avant qu'elle ne vienne tout bousculer comme elle a l'habitude de le faire. « Oups. », lâche-t-elle, plus espiègle que sincère dans sa fausse maladresse. Elle lui sourit, daignant enfin croiser son regard, plantant l'océan de ses yeux dans les siens. Dangereusement. « Bonjour monsieur Rosén. Vous m'attendiez ? », demande-t-elle. Il peut nier, le professeur, mais ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Et s'il mentait... Eh bien, elle ne se gênerait pas pour le lui faire remarquer. Il l'attendait, désespérant de la voir arriver, avec ses jambes interminables, d'autant plus quand elle porte ces chaussures-là. « Vous devriez changer de costume, il vous donne le teint blafard. Et je n'aime pas le gris. », affirme-t-elle, sans se priver. Parce qu'elle a tous les droits, la gamine. Du moins, elle se donne le droit de porter un jugement sur sa manière de s'habiller, tout comme elle le ferait pour n'importe quoi d'autre. « Quel gâchis. », ajoute-t-elle, dans un murmure, jouant avec lui, de ses yeux allant et venant, de son visage à son costume. Succube à la peau d'albâtre, elle guette ses réactions, Louve. Un regard qui le trahirait, un sourire gêné... « Le bleu marine vous mettrait plus en valeur. », dit-elle ensuite, cherchant à voir s'il serait capable de changer ses précieuses habitudes pour la séduire, la belle. Parce qu'elle attend toujours qu'on se plie en quatre, pour ses beaux yeux. Et puis, elle est presque certaine, à cent pour cent, qu'il changera ce qui lui déplaît. Ce qu'elle fait mine de ne pas aimer, simplement pour que lui aussi, soit à sa merci et à celle de ses caprices.

@Wolfgang Rosén wolves 2453064100
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MessageSujet: Re: wolves wolves EmptyMar 16 Fév - 19:52

Tu as faim d'elle. Cannibale. Tu voudrais pouvoir lever ton séant sur-le-champ pour étendre ta dulcinée sur l'acajou de ce bureau impeccablement rangé qui t'a bien souvent permis de dissimuler tes frasques inavouables. La masse estudiantine n'a jamais soupçonné les déformations de ton pantalon qui survenaient parfois en pleine séance sur la renaissance. De ça, tu as honte Wolf. Honte, terriblement honte. Et à la fois… Ce comportement incontrôlé de ton corps ne fait que te rendre plus confus au fil du temps. Tu détestes le désordre. Le crayon posé de biais, contraire à toutes les autres droites. Tu détestes ce coin de page corné. Tes livres bousculés, des obliques qui te font déglutir et que tu t'empêches de corriger immédiatement quand la chevelure tangerine de ta bien-aimée surgit de nulle part. Ta poitrine se serre, le battant qui s'agite et frictionne contre tes os. Un stress épouvantable qui te broie les entrailles.

-- Bonjour, Louve.

Oh, Louve. Ce nom te fait défaillir. Le prononcer t'inflige une douce caresse abrasive qui te fait gesticuler sur ton propre siège. L'impression de faire soudainement partie du cercle privé de ton étudiante t'assomme, et tu contiens le désir. Tu contiens la force et l'énergie. Tu contiens le bonheur de la voir arriver, de la voir poser les yeux sur toi. Léché par la moindre de ses paroles, tu l'écoutes, bois ses mots. Son visage auquel tu dédierais toute ta prose si tu étais bon écrivain. Chaque littéraire a un jour eu sa muse. Ta muse à toi, que tu as déterminé seul sans lui en demander la permission, te demande si tu l'attendais. Un sourire tendu te relève le coin des lèvres. Oui. Oui, tu l'attendais. Furieusement, même. Tu as pressé sur la pédale de ta voiture comme un enragé pour arriver plus tôt sur le campus. Plus tôt tu arrives, plus de temps tu gagnes à pouvoir contempler ta préférée. Tu te demandes si elle fait de même. Si elle se dépêche. Si elle se couvre de cuir pour te faire languir, te suggérer ses courbes féminines et haletantes. Une part primitive de toi émerge quand Louve est proche. Quand tu entends son nom. Une part primitive qui a des crocs et qui laisse sa bave couler sur le sol. Une part primitive qui n'a jamais peur de l'asymétrie et du chaos, ce que toi tu redoutes affreusement, alors tu fais taire le monstre autant que tu peux. Avec tes maigres pouvoirs. Avec ton costume gris qu'elle dédaigne. Nouvelle déglutition.

-- Ah, e-eh bien je. Je ferai plus attention à l'avenir.

Tout à coup, ton allure te fait honte. Style vestimentaire strict et barbant. Tu rougirais presque dans cet attirail propre que ta femme a arrangé pour toi la veille. Sait-elle seulement que tu te touches sur une de tes étudiantes. Dernièrement ta verve a commencé à réapparaître, et tu n'as jamais autant fait l'amour à ton épouse que depuis ce début d'année. Là où elle croit à un regain d'espoir dans votre couple, tu y vois un moyen d'épancher ta soif. Tu penses à quelqu'un d'autre au moment de ce rituel intime et aphrodisiaque. Au moment de crier, d'asséner tes coups, de jouir et de t'effondrer dans ces bras qui t'accueillent. Tu éprouves la famine de tout homme qui n'a pas connu de véritable désir pendant une éternité. Sortir de ta grotte obscure pour suivre ce parfum fleuri et sucré. Ces cuisses jeunes et diaphanes dans lesquelles tu rêves de te loger.

-- Je regarderai pour choisir du bleu.

Mais c'est le bleu de ses yeux à elle que tu admires. Voilà, c'est ce bleu-là que tu choisiras pour te vêtir, pour habiller ta peau famélique. Une expression de garçon benêt te recouvre le visage, excité à l'idée d'aller te perdre dans les boutiques d'Exeter pour choisir de nouvelles parures qui plairont à ta belle. Excité, et, profondément angoissé. Comment vas-tu faire pour te décider. Tu n'as jamais été bon pour te parer autrement qu'avec des costumes cavaliers et sobres. Peut-être que ta femme pourrait t'aider, tu lui dirais qu'il s'agit de renouveler ta garde-robe pour lui faire plaisir. Elle ne se douterait de rien, toi qui as recommencé à la secouer dans les draps, énergique et fiévreux. Elle serait ravie de rendre son homme plus beau encore.

-- Comment se passent les cours ? Tout va bien ? Si tu as besoin d'explications, je suis là.

Tu veilles au grain. Pendant tes leçons, ton regard diverge au premier rang, cherchant la crinière flamboyante pour y vérifier si dessous les yeux bleus te suivent toujours. Tu faciliterais le contenu de tes cours pour elle. Inutile d'ajouter qu'une caresse sur ta peau suffirait à lui garantir le passage en année supérieure. Tu veux tout d'elle. Son odeur entêtante, son regard céruléen qui t'obsède, son air de malice derrière ses lèvres mutines. Et tu es navré de devoir mettre un terme à ce tableau magnifique quand le début de l'heure se doit de démarrer. Tu voudrais lui dire « on se voit pendant la pause », mais tu ne peux pas. En compensation tu l'observes retourner s'asseoir, la vue sur le bas de son dos t'accaparant l'attention de manière bien trop appuyée. Chassant les pensées défaillantes, tu jettes un coup d'œil à ta montre, la trotteuse affiche huit-heures quarante. Chacun rejoint sa place en faisant taire le bruit. Toi tu es professeur qui apprécie le silence au moment de parler, et ton auditoire a toujours pris le soin de respecter tes longues locutions historiques. Plutôt drôle de constater que l'envie d'arriver au terme de tes heures de cours a fini par devenir tienne, trop pressé de pouvoir échanger avec ta muse. Rien qu'un espoir que quelque chose entre vous soit possible. Un café, du soutien particulier, le syllabus que tu pourrais lui imprimer… Ou non ! un rendez-vous dans ce petit restaurant à côté, qui sert des spécialités françaises. Est-ce qu'elle aime les plats en sauce ? Mange-t-elle les repas à base de viande ? Préfère-t-elle le sucré ou le salé ? De quelle main tient-elle le couteau ? Comment dépose-t-elle ses couverts après avoir terminé ? L'empreinte de ses lèvres sur le bord du verre. La serviette de table froissée et souillée que tu récupérerais à la toute fin. Wolfgang, ton cours sur l'époque romaine a une bien drôle de saveur aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: wolves wolves EmptyMar 16 Fév - 19:54

Louve, quand elle entre dans une pièce, c'est une tornade. Sans hésiter, elle bouscule tout, faisant chavirer le monde des uns et des autres... Dans cet amphithéâtre, c'est celui du professeur d'histoire qui se retrouve sans dessus-dessous. Dégaine trop sage, apparence impeccable, il est lisse, monsieur Rosén... Trop lisse au point qu'elle aimerait le dérider un peu. Observatrice, elle remarque, la rouquine, qu'il aime que tout soit impeccable. Parfaitement perpendiculaire et parallèle sur son bureau. C'est avec délectation qu'elle se place devant lui, poussant du bout des doigts ses affaires. Assez pour bouleverser leur alignement parfait... Une quête de perfection qui prouve une volonté de contrôle. Sûrement parce que ses désirs lui échappent, au professeur. Sûrement parce qu'elle le hante, la Ziegfeld, et que dans ses rêves, c'est sa chevelure de feu qu'il ébouriffe, son corps qu'il parcourt du bout des lèvres. Le regard qu'il pose sur elle le trahit, forcément. Et si les autres n'accordent que peu d'attention au professeur, à elle, rien ne lui échappe. Il suffit d'un regard pour qu'elle comprenne l'influence malsaine qu'elle exerce sur lui, simple enseignant et époux d'une autre femme. D'une femme qui l'aime, probablement... Sauf qu'à Louve, l'amour lui est étranger. Elle, elle ne connaît que le plaisir, la bestialité dont elle est désormais incapable de se passer. Espiègle, elle ne peut s'empêcher de lui demander s'il l'attendait... Et elle sait que oui, au sourire qu'il arbore. Presque timide, comme un adolescent qui n'a jamais posé ses mains sur une fille. Il est marié, pourtant, et doit sûrement coucher avec sa femme, même sans réel désir pour elle. Une vie sexuelle, triste et morose, que la rouquine ne lui envie pas. Enchaînant les hommes, vivant pour le plaisir. Pour quelles choses vit-il, lui ? Pour enseigner dans le même costume, tous les jours ? Pour coucher avec la même femme pour le restant de ses jours ? Ça lui paraît plus que barbant, à Louve. À peine prononce-t-elle quelques mots sur sa tenue, et surtout sur la couleur grise, aussi triste que sa vie, qu'il en bégaye, le professeur. Et elle continue de sourire la rousse, même si elle l'embarrasse. Même si une autre qu'elle ne se permettrait sûrement pas de faire de telles remarques. Alors, il lui promet de faire plus attention à l'avenir, et elle sait que ce sera le cas, la rousse. Il suffit d'un rien, d'une simple remarque en classe, pour qu'il en tienne compte. Jusqu'où pourrait-il aller pour ses beaux yeux ? Jusqu'à la damnation, probablement. « Bien sûr que vous le ferez. », répond-elle, sans se départir de son éternelle assurance. Du sourire provocateur qu'elle lui adresse, alors que lui, pourrait aisément se décomposer sur place. Si Louve se montre clémente en lui conseillant le bleu pour couleur d'un nouveau costume, elle aurait pu lui indiquer du jaune moutarde, qu'il le porterait dès le lendemain, sans rien remettre en question. Née avec une aura qui fonctionne à merveille sur lui, si faible face à elle, acceptant tout de la succube qui lui fait face. Elle poussera, Louve, jusqu'à temps qu'il atteigne sa limite. Jusqu'à temps qu'il soit trop tard pour revenir en arrière. Une fois de plus, il cède, comme hypnotisé par celle qui vit pour la vénération des autres. Même malsaine... Une adulation qui le mènera à sa perte, sans même qu'il ne le réalise. « J'espère vous voir ainsi dès demain, alors. », lui répond-elle, lui imposant désormais une contrainte de temps, à cet homme qui s'empressera de se ruer dans les boutiques pour homme d'Exeter. Pour elle, pour ses beaux yeux. Le sourire qui ne la quitte plus, elle l'écoute reprendre la parole, lui demandant comment se passent les cours... Lui proposant son aide. Des cours particuliers, peut-être, où il se ferait un plaisir de troquer l'histoire pour une leçon d'anatomie. « Tout se passe oui, vous le savez voyons... Mes notes sont excellentes. Et puis chez les Ziegfeld, nous ne tolérons pas la médiocrité. Mais c'est très prévenant de votre part, monsieur. Cependant... Je pense que Bryan, au deuxième rang, aurait besoin de davantage d'explications. », lance-t-elle, espiègle encore, se doutant que le professeur se réjouirait moins de passer du temps en compagnie du jeune homme. Puis, le temps avance, privant Louve de la suite de cet échange dont elle se délecte encore, même en gagnant sa place. Son regard la suit, elle le sent. Regard aventureux, sur sa silhouette, presque voyeur... Désireux de voir rien qu'une minuscule parcelle de peau supplémentaire. Pourtant, Louve se trouve à mille lieues de comprendre tout ce qu'elle éveille en lui, s'arrêtant seulement à l'aspect charnel. À l'interdit qui fait vibrer son bas ventre, même à l'instant où il se concentre sur le cours qu'il donne, du moins en apparence. Suite des précédents chapitres sur l'époque romaine, qu'elle écoute, dont elle prend soigneusement note... Parce qu'elle veut réussir, la rousse. Écraser les autres par sa connaissance et son intelligence, entre autres. Soudainement prise d'une envie de jouer avec le désir du professeur, elle passe quelques fois ses doigts, ses griffes acérées, dans la masse rousse qui la caractérise. Avec nonchalance, puis sensualité. Ce sont aussi ses lèvres, qu'elle pince entre ses dents, sans quitter l'homme du regard. Espérant qu'il la remarque, espérant qu'il ne voit qu'elle... Ne pouvant s'empêcher de minauder, quand il est là, à deux doigts de faiblir. Lentement, c'est sa main qui remonte le long de son genou, parcourant sa peau d'albâtre, remontant jusqu'au cuir. Caressant son propre épiderme du doigt. Elle le défie du regard, la belle, comme un appel silencieux à ce que ses mains masculines viennent s'aventurer à la place des siennes. La rousse la sent monter, cette vague d'excitation en elle, cette envie qui la prend d'aller plus loin, jusque sous ses propres vêtements. Pour qu'il devine des caresses dans ses chaires... Pour le faire rougir, céder sans avoir besoin de dire le moindre mot... Le regard de la bête devient brûlant, sauvage. Et les dernières minutes du cours paraissent interminables. Elle se contient, de toutes ses forces, pour ne pas céder à ses instincts primaires qui souvent, finissent par prendre le dessus... Par la colère, ou par le sexe brutal. Finalement, le cours se termine dans le brouhaha habituel. Précipitation des étudiants à l'extérieur de la salle, strapontins qui claquent, tandis qu'elle, prend tout son temps. Elle n'a pas fini de jouer, non. Alors, sans un mot, elle le rejoint à son bureau. « Passionnant ce cours, monsieur Rosén. Cependant... Je suis plutôt déçue. », lance-t-elle, sans compléter tout de suite, faisant mine de chercher dans son esprit. Elle sait pourtant où elle va, dans son discours, la rouquine... Elle sait qu'elle s'apprête à s'aventurer sur une pente glissante. Un sujet qu'une étudiante ne devrait pas aborder avec un professeur. « Vous n'avez pas parlé du bordel de Pompéi, Lupanar. Saviez-vous qu'on y a retrouvé des fresques plutôt... Explicites sur la vie sexuelle de l'époque ? Avec des dizaines de positions, qui formaient comme un catalogue de ce que pouvaient faire les prostituées ? », demande-t-elle feignant la naïveté... Comme s'il s'agissait d'un sujet banal. Comme si entendre des mots comme ceux-là, de sa bouche pulpeuse, ne susciterait pas l'émoi du professeur.
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MessageSujet: Re: wolves wolves EmptyMar 16 Fév - 19:54

Tu sais déjà ce que tu vas faire ce soir en sortant de l'université. Tu vas aller chercher le bleu salvateur pour te parer demain et faire plaisir à celle que tu dévores inlassablement dans tes fantasmes les plus insoupçonnés. Ô toi Wolf, le professeur discret, une ombre au royaume de l'obscur et dont le parcours de vie a toujours été décidé par les autres. Tu suis la meute, aveugle et soumis, queue entre les pattes, à venir te nourrir après que tout le monde soit passé. Ton appétit phénoménal te vient d'une longue carrière d'abstinence et de rien. Ta femme est quelqu'un de bien. Une épouse attentionnée et douce, mais fade et invisible. À côté d'elle, ta Louve te paraît comme un brasier puissant, une partie du soleil qui s'est détachée de son astre pour s'immiscer dans ton quotidien gris. Ce soleil te brûle, te fait voir des mirages, te donne soif, fait naître la sueur à ton front, gonfle ta poitrine où bat un cœur affamé.

Toute l'heure où la masse estudiantine t'écoute déverser ton savoir et tes notes d'histoire, tu la passes à jeter des œillades au premier rang. Elle remue sa crinière flamboyante, caresse la peau de ses cuisses, remonte jusqu'à l'intérieur, et tu baves, tu baves devant cette vue sublime. Tu dois lutter pour décoller tes yeux voyeurs de cet entrejambe où tu ne vois pas plus loin que la jupe de cuir tendue sur cette peau que tu rêves de pétrir. Là, sur ton bureau, entre tes livres noircis de notes manuscrites impeccables, son corps à elle étendu, les genoux calés contre tes flancs, ses doigts enroulés autour de ton encolure. Le chemisier blanc que tu déboutonnes, ton souffle quelque part dans le creux de son cou. Tu veux savoir, Wolfgang. La texture de sa peau d'albâtre sous tes mains. La courbe et le poids de ses seins. Ses boutons roses plaqués contre tes index et que tu irais laper avec avidité. Tu veux la marquer. Inscrire ton passage sur elle. En elle. Tes pensées fusent et se confondent, combattant entre elles. Tu voudrais la chérir jusqu'à la fin de tes jours, ou bien la saccager pour la faire tienne. Tu deviendrais un conquérant, une bête territoriale aux crocs coupants. Tu te ferais loup derrière ta fausse peau de mouton. Tu joues les herbivores, tu joues les faibles. La pierre dans l'édifice au lieu d'être celui qui s'assied dessus. Ta louve te donne le pouvoir, cette force que tu détiens et qui gronde en toi. Mais mort de trouille à l'idée de laisser une émotion dépasser de toi, tu crèves cette fureur de vivre qui t'effraye. La trotteuse atteint le douze. L'assemblée sait déjà comment elle doit s'articuler et chacun se lève pour poursuivre son apprentissage dans un autre amphithéâtre. Mais pas elle. Pas ta belle qui approche, à pas feutrés. Elle roule presque des hanches. Demain sa jupe sera-t-elle plus courte ? Pourras-tu en voir plus ? Tu te languis, babines pourléchées. La faim, la famine, la vermine au creux du ventre. Tu la veux pour toi, rien que pour toi. Tu tuerais pour elle.

-- Lupanar, la tanière du loup. Tu es… intéressée ? J'ai des livres sur le sujet. Et pas que, sur toute la culture de cette ville. Mais je pourrais peut-être rajouter un chapitre à propos de cet établissement. Oui, ce serait une bonne idée.

Pour faire plaisir, pour voir la joie dans son regard, tu plierais ton programme à ses désirs. Autant que faire se peut. Si personne ne le remarque, pourquoi t'en priver. Pourquoi vous en priver. Regarde, tu penses déjà pour deux Wolf. Ton sourire se fait timide, vacillant sur les lèvres. Tu caches tes mains parce que tu as peur qu'on voit à quel point elles ont envie de griffer la peau. Reproduire ces fresques de bordel, les positions salaces et les corps mêlés entre eux. La fièvre te bouffe le ventre devant ce dialogue avec ton étudiante. Une angoisse juvénile d'un homme épris et qui ne sait pas comment déclarer sa flamme, comment s'annoncer. Tu ne peux pas tenir de propos familiers avec une élève, c'est interdit par le règlement. Et pourtant, dieu que tu aimerais l'inviter à diner. Lui proposer de la raccompagner. N'importe quoi qui puisse te permettre d'écouler le temps en sa compagnie.

-- Je retravaille sans cesse mes notes afin qu'elles soient le plus complètes possibles. Merci pour ta suggestion.

Tu rassembles tes affaires pour céder la place au collègue qui ne va pas tarder à arriver. En attendant ta prochaine heure de cours, tu vas probablement te rendre à la cafétéria pour y retrouver quelques confrères du métier, échanger les ragots, discuter de tout, de rien. Te taire et laisser les autres parler à ta place, comme d'habitude. Oui, tu penses faire ça. À moins que… ta route ne croise celle des WC. Ton sac en bandoulière jeté au-dessus de l'épaule, tu souris toujours mais quelque chose se fane en toi, comme déchiré à l'idée de traverser le seuil de cette classe.

-- Eh bien, on se voit la prochaine fois, Louve.

Sa peau. Son visage. Sa chair que tu t'empêches de caresser. Une torture qui fait frémir, cette distance entre vous qui te foudroie. Ta raison te fait t'orienter vers la sortie. Un pas, puis deux. C'est difficile, si difficile. Tu retiens prisonnier le monstre dans sa cage. Il faut partir. Si tu la regardes plus longtemps, tu n'es pas sûr de pouvoir résister à ta propre sauvagerie.
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MessageSujet: Re: wolves wolves EmptyMar 16 Fév - 19:56

Jeu dangereux auquel elle joue, quand elle se met à lui conseiller du bleu... Parce que le gris ne lui plaît pas. Parce qu'elle aime avoir la main sur tout, la Louve, qu'on lui obéisse au doigt et à l'oeil. Et quoi de mieux pour gonfler son ego, qu'un homme marié et soumis qui lui mange dans la main ? C'est qu'il est la proie parfaite, le professeur d'histoire. Elle connaît son regard sur elle, cette attitude d'adolescent intimidé dès qu'elle s'approche. Elle et son parfum, elle et ses jambes qu'elle expose à ses yeux lubriques. Y compris pendant le cours, elle ne s'arrête pas, Louve. Quand elle n'agite pas sa chevelure de feu, ce sont ses mains qui remontent l'épiderme de ses cuisses. Consciente de ce qu'elle lui fait endurer, au professeur, elle ne s'interrompt sous aucune prétexte. Elle sait qu'un simple geste, un effleurement d'elle à elle, sur son propre épiderme, suffit à faire naître bien des idées dans l'esprit de celui qui peine à détacher son regard d'elle. De cette main qui remonte, sans toutefois aller trop loin. De cette main qui suggère, avec sensualité. À la fin du cours, chacun se lève, s'apprêtant à poursuivre sa journée ailleurs. Elle, elle prend son temps... Comptant bien piéger sa proie dans la salle, désormais déserte. Fauve, elle s'approche de lui, du bureau sur lequel elle pourrait le bousculer, le dominer, l'enfermer entre ses cuisses. Comme si elle n'en avait pas déjà fait assez, Louve, elle lance un sujet dont elle ne devrait absolument pas parler avec un enseignant. Le choix qu'elle fait là, n'est pas anodin. En lien avec le cours, mais aussi en lien avec elle, avec les racines de son propre prénom. Ce n'est pas un hasard, non... Elle sait toujours ce qu'elle fait, la belle. Il accepte son idée avec plaisir, sans vraiment ciller, lui parlant alors d'ouvrages qu'il détient sur le sujet. Il suffit qu'elle l'imagine, un livre comme celui-ci entre les mains, pour qu'elle le voit brûler de désir à l'idée de reproduire ces positions-là, avec elle. Son corps contre son corps, sa chaleur contre la sienne, ses cheveux roux frôlant son épiderme... C'est une vague de désir, qui parcourt tout son être, à cette idée-là, et en évoquant un sujet controversé, avec lui. « Très intéressée oui, monsieur. J'aimerais vraiment les lire, si vous êtes d'accord pour me les prêter. Mais attention... Je pourrais corner quelques pages. », répond-elle, espiègle. Jouant sur son côté ultra-organisé. Cette maniaquerie qu'elle s'amuse à chambouler, à chaque fois. Propre sur lui, rien ne dépasse jamais. Pas même une mèche de cheveux rebelles. Elle aimerait pourtant le voir ébouriffé, débraillé... Hors de cette perfection qu'il s'impose. Et elle sait qu'elle peut le provoquer, mettre sa vie sans dessus-dessous en un rien de temps, dotée d'une aura presque satanique. « Avec plaisir. », répond-elle, sourire aux lèvres, déjà victorieuse. Elle sait qu'elle a le dessus, Louve. Pour un rien, pour un mouvement de chevelure, pour une caresse superficielle sur sa propre peau. Il range ses affaires, de manière toujours si ordonnée, et elle ne dit pas un mot, laissant la tension entre eux parler pour elle. Tension sexuelle, interdite, contre laquelle le professeur lutte. La seule solution ? S'en aller, avant que la louve ne le dévore tout cru, sans se soucier le moins du monde qu'on puisse les surprendre. Il quitte le bureau, fait quelques pas, sans qu'elle ne dise quoi que ce soit. Pas encore. D'un mouvement agile, elle hisse son postérieur sur le bureau du professeur, avant d'y croiser ses jambes. Le corps légèrement penché en arrière, en appui sur de ses mains aux ongles soignés, teintés de rouge. Couleur passion, couleur sang. Dans cette posture lascive, son corps parle pour elle. Poussant le professeur à la tentation, qui lutte pourtant de toutes ses forces contre elle, contre son influence tentatrice. Cette promesse faite à une autre femme devrait le dissuader, le rendre autoritaire et froid à son égard, sauf qu'il ne l'est pas. Plus fuyard que sévère. Il suffirait sûrement qu'elle claque des doigts pour qu'il se jette à genoux devant elle. Sans se faire prier, il déposerait des baisers à l'intérieur de ses cuisses, se dirigerait vers son intimité pour que son corps se torde de plaisir. Il ne saurait même plus où donner de la tête, le professeur, parce que la peau de la belle brûlerait d'envie qu'il soit partout à la fois. Que ses dents viennent mordiller ses mamelons, goulûment... Y provoquant douleur et plaisir à la fois. Les faisant se durcir entre ses lèvres, réclamer des baisers qui ne devraient jamais s'arrêter. Il les pincerait, leur donnerait un peu de répit, pour les sucer de nouveau. Le loup dévorerait la louve, et elle le lui rendrait bien, elle aussi. De ses doigts experts, de sa bouche qui ne demande qu'à goûter la sienne. Lui faire mille promesses, rien qu'avec ses baisers langoureux, brûlants d'envie de savourer l'interdit... L'adrénaline dans son bas ventre qui ne demanderait qu'à être vécue, encore et encore. La vénération qu'elle voudrait lire dans les yeux du trentenaire, dans ses gestes dévoués à son plaisir, à ses envies les plus secrètes. « Vous me laissez déjà, monsieur Rosén ? », demande-t-elle, feignant l'innocence, moue boudeuse sur ses lèvres. Ses lèvres qui ne demandent qu'à embrasser la peau du professeur... Ses dents qui pourraient la goûter, ici et là, y laisser des traces de son emprise. Dans le lit de ses amants, son côté animal prend le dessus... Elle n'a pas froid aux yeux, Louve, jamais. Elle se donne, leur faisant mille choses qui feraient monter le rouge aux joues des vierges. Avec l'alliance à son doigt, et sa silhouette toujours impeccable, elle doute qu'il en vive autant avec sa femme, le professeur, enfermé dans une triste prison de sexe marital. « Vous êtes pressé ? Vous allez quelque part ? », l'interroge-t-elle ensuite. Qu'a-t-il de mieux à faire que de lui accorder toute son attention ? De se plier aux désirs de la belle qui, rien qu'en l'imaginant, s'enflamme ?
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MessageSujet: Re: wolves wolves EmptyMar 16 Fév - 20:00

Cette jeunesse qui t'éblouie. Qui te fait goûter les premières flammèches d'un feu dont tu meurs d'envie de connaître la brûlure. Tu le sais au fond que ça te blesserait de t'approcher davantage de ce brasier qui étincelle tous les jours devant toi au premier rang. C'est drôle parce que… Parce que Wolf tu ne sais rien de cette louve. Ni qui elle est derrière ce visage de porcelaine, ni la saveur du poison réel qui habite la pointe de ses crocs. Louve ou autre chose, tes bas instincts primaires ont réagi, et si tu possédais les attributs de l'animal auquel tu empruntes un morceau du nom, on pourrait observer ta queue fouetter gaiement l'air à savoir ta préférée si proche de toi en ce moment. Ton visage de garçon perdu trop heureux d'avoir trouvé à la fois la mère, la sainte et la femme. Ce fantasme vieux comme le monde, et tu resterais pendu à son sein pour le téter des heures durant. Sur le point de passer la porte, ton issue, ton échappatoire à cette tanière puante de vices, le parfum de la tentation te rattrape bien vite pour forcer ton visage à pivoter vers ta place attitrée dans cette salle. Ton bureau investi de sa présence et son poids. Son décolleté s'ouvre à ta vue, laisse entrevoir la fine courbe de la naissance de sa poitrine. Retiens-toi Wolf. Contiens. Ne laisse rien paraître -- c'est si difficile ! Chien, calme tes chaleurs. Affamé, l'écume blanche du désir commence à poindre. Fébrile et mis en difficulté, la posture hésitante que tu adoptes en dit long sur les pensées qui te traversent.

-- E-eum. Je. Je dois aller retrouver des collègues. J'ai encore des cours à préparer aussi, et…

Et tu ne devrais même pas avoir à justifier quoi que ce soit. Ce n'est pas de ta faute, elle te dénude sans même te toucher. Elle n'a qu'à ouvrir les lèvres et dire pour que ton armure fonde toute seule. Tes yeux bleus remontent le long de ses jambes croisées, leur croisement te brouillant la vue jusqu'à cet Eden dans lequel tu imagines plonger chaque soir où tu fais l'amour à ta conjointe. Ta respiration se fait plus appuyée sous ces habits qui te maintiennent droit et propret. Les doigts qui se referment sur la lanière de ton sac, tu y uses le bout de tes griffes, grattes nerveusement, partagé entre deux combats trop différents. Sortir et rejoindre ton monde calculé et gris, ou bien rester dans cet antre bouillant et délicieux qui t'affaiblit de seconde en seconde.

-- Il faut vraiment que… j'y aille.

On n'entend presque pas la fin de ta phrase tellement elle est soufflée bas et sans aucune conviction. Ton rêve se tient assis en face de toi, prêt à ployer sous ta force pour se coucher dos contre le bois et te laisser maître de cette danse. Le bruit de tes culbutes folles de joie, contre le meuble. En elle. La menace d'une foule d'inconnus prête à vous découvrir en pleine débauche. Tant de promesses dissimulées derrière ces jambes résolument fermées et tu ne penses même pas à commenter l'insolence de cette position, quand quelque chose de terrible se produit. Là, juste là. Plus bas. Un peu plus. Encore. Oui, juste là. Sous la boucle de ta ceinture. Quelle est donc cette déformation vilaine qui te fait mordre la peau de tes lèvres comme ça, Wolfgang ? Tu peux bien pester en silence, ton anatomie ne ment pas. Jamais. Pas devant celle que tu désires et que ton corps veut posséder. Résiste. Bats-toi. Force-toi. Dis à ton cerveau de faire redescendre cette preuve affreuse que tu offres à la vue de ton étudiante. L'accumulation de tes fantasmes concentrée en un seul point. La chaleur monte et t'étouffe. Tes parures monochromes te semblent être comme une prison de tissus qui te démangent, alors qu'un vieux réflexe te fait redresser le nœud de ta cravate. Un dernier signe désespéré de ton toi intérieur qui tente de faire illusion et assurer que la situation est bien en main. Alors, muni d'une dernière volonté de te sauver la face, tu rejettes ton attention sur la sortie, tes griffes plantées dans le cuir de ton sac, et tu fuis. Tu fuis le spectacle avant la fin. Tu baisses les yeux avant la chute du rideau. Pas un seul au revoir adressé à l'artiste au centre de la scène : tu fiches le camp en moins de deux, pris de panique et couvert de honte, houspillé d'une horde d'insectes invisibles. Tes enjambées tambourinent les dalles de carrelage. Sueur cramponnée au front, tu pries pour qu'on ne remarque pas. Pour qu'on ne la voie pas. Trouver des toilettes dans lesquelles te réfugier. Dévaler les escaliers pour quitter le bâtiment, rejoindre ton véhicule et disparaître sur la route pour ne plus jamais revenir. Pour pouvoir te débarrasser de la forme criminelle qui palpite sous les coutures de ton pantalon.
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